En 2025, il sera interdit de jeter à la poubelle les biodéchets : déchets alimentaires et autres déchets naturels biodégradables. D’ici à fin 2023, les collectivités seront tenues de proposer à leurs habitants une solution de tri des biodéchets.
En 2025, on ne jettera plus à la poubelle les déchets végétaux et autres résidus alimentaires. Ces déchets représentent à l’heure actuelle un tiers des poubelles résiduelles (déchets après tri des emballages) des Français. Il s’agit d’éviter que ces déchets naturels soient mis à la décharge.
Lire : Déchets, un défi de société
Fermentation et gaz à effet de serre
Leur accumulation et leur entassement entraînent des phénomènes de fermentation et donc des émissions de méthane, gaz au pouvoir de réchauffement 25 fois supérieur à celui du CO2. De même, l’incinération de ces déchets est génératrice de gaz à effet de serre.
Digestats fertilisants
Il s’agit donc d’orienter ces déchets pour du compostage, de l’épandage ou des solutions de méthanisation permettant de fabriquer des digestats aux propriétés fertilisantes. Autant de moyens de réutiliser la matière organique pour réenrichir les sols et utiliser moins d’engrais de synthèse, produits chimiques dont la production est très énergivore.
Obligation pour les professionnels
L’obligation de trier les déchets végétaux et autres (huiles…) existait depuis 2012 pour les professionnels (entreprises d’espaces verts, grande distribution, industries agroalimentaires, cantines et restaurants, marchés…). D’ici à 2025, les citoyens aussi devront trier ou valoriser ces déchets, comme c’est le cas dans divers pays européens (Allemagne, Suisse, Autriche, Italie, Espagne, Belgique …).
Tri à la source
En France, une centaine de collectivités (Lille, Bordeaux, Rennes, Niort, Lorient, Nevers, Pau, Arras, Clermont-Ferrand sont déjà engagées dans une démarche de tri à la source et de collecte séparée des biodéchets. Sur la métropole Aix-Marseille-Provence, plus d’une demi-tonne de déchets alimentaires sont triés, compostés puis revendus aux professionnels et aux particuliers dans des coopératives et épiceries paysannes de la ville.
En parallèle de l’organisation de services collectifs, se développe progressivement les habitudes de compostage de domestique se diffusent, avec diverses solutions techniques. Tous les Français qui ont le plaisir de cultiver un lopin de jardin sont les premiers à adhérer à une telle démarche.
Aurélie Laroche
Source : www.ecologie.gouv.fr/biodechets