Les circuits courts de l’agriculture se portent bien. Plus d’un agriculteur sur cinq (plus de 110 000 exploitations) vendent une partie de leur production en circuit court. La vente directe ne représente que 2% de la distribution alimentaire en France, mais elle est en plein essor.
Arrondir les fins de mois
La motivation des producteurs de fruits et de légumes, de lait et de fromages, voire de viandes, est très claire : il s’agit d’arrondir des revenus qui sont souvent très serrés. Le revenu moyen d’un agriculteur est officiellement de 2000 euros. En réalité, dans de nombreux cas, notamment dans l’élevage, certains agriculteurs gagnent l’équivalent d’un RSA.
Redonner du sens
La vente en directe (ou via un seul intermédiaire), est devenue un moyen de survie économique pour l’agriculteur. Le consommateur recherche des produits de qualité et davantage de transparence sur les modes de production. Pour les uns et les autres, cette « nouvelle » forme de distribution permet aussi de de redonner du sens à l’acte d’achat ou de vente des aliments. Malmenés ces dernières années par la grande distribution, les producteurs disent retrouver de la dignité, tandis que les consommateurs mettent un visage ou un nom sur l’origine des produits. Le tout avec une dose agréable de convivialité.
Une vingtaine de types de circuits courts
Selon l’Inra, on compte une vingtaine de types de circuits courts. On peut citer le plus ancien : la vente directe à la ferme ou sur les marchés. Mais il y aussi l’approvisionnement direct et local des artisans, des cantines et de la restauration collective (trois milliards de repas par an !); les Amap (270 000 adhérents) et autres Jardins de Cocagne; les boutiques de producteurs. Et plus récemment la vente par internet. Cette dernière est favorisée par de nouvelles enseignes telle que La Ruche qui dit Oui (cette plate-forme qui met en contact producteurs et consommateurs compte 112 000 clients), et bien d’autres initiatives moins connues.
Le miel, les fruits, les légumes
Le miel, les fruits et légumes sont les plus vendus en circuits courts. La vente directe ou semi-directe est surtout pratiquée en Corse, dans les régions du sud, et dans les départements d’outre-mer. Souvent, ces producteurs ont adopté des cahiers des charges bio ou tout au moins, une agriculture durable. La dimension environnementale semble être un point essentiel du circuit court. Une étude européenne (le projet européen Glamur) menée dans 11 pays, a montré que les circuits courts étaient plus performants que les circuits longs, pour ce qui est du bien-être animal et de la préservation des ressources.
Katrina Lamarthe
Sources : www.inra.fr
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