Protéines animales, le désamour

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Les protéines animales sont moins désirées. La plupart des clignotants indique une lente mais inexorable perte d’attractivité des produits d’origine animale.

 

 

Les protéines  animales seraient-elles devenues une vieille nourriture ? Selon une enquête du Crédoc 2015, 23% des adultes déclarent avoir limité leur consommation de viande.

 

 

L’image ternie des produits animaux

 

 

Il faut dire que les messages et crises n’ont pas manqué pour ternir l’image de la viande et des produits animaux. Des oeux contaminés aux élevages dérogeant à toutes les règles (hygiène, maltraitance des animaux), il ne se passe pas un trimestre sans qu’une nouvelle affaire éclate. Sur le plan environnemental, il est de plus en plus notoire que la planète ne peut s’autoriser la multiplication des élevages de taille industrielle.

 

 

Nutritonnel et éthique

 

 

Les messages nutritionnels rappellent régulièrement qu’il n’est pas nécessaire de consommer autant de protéines animales, voire que c’est nocif pour la santé (prise de poids, problèmes cardio-vasculaires, risques de cancer). Enfin, un petite brise d’éthique et de philosophie souffle dans la société nous incitant à jeter un regard différent et bienveillant sur nos amis les animaux. Dans ces conditions, comment continuer à se nourrir quotidiennement de vache, de veau, de cochon, de poulets et de canards, une fois qu’on a redécouvert leur intelligence et leur sensibilité.

 

 

Report sur les laitages, fromages, charcuterie….

 

 

La tendance à la baisse de la viande fraîche concerne tout le monde. Des consommateurs amateurs de protéines animales, diminuent leurs achats de viande fraîche (veau, mouton, lapin, boeuf…) et se reportent sur la charcuterie, les laitages et fromages, la viande hachée…

 

 

Hausse des céréales et des légumineuses

 

 

Comment vont évoluer les différentes catégories de consommateurs se répartissant entre vegan-végétaliens (uniquement des aliments végétaux), végétariens (pas de viande et de poisson mais des oeufs et du lait), flexitariens (consommation occasionnelle de viande)… Les spécialistes ont dû mal à lire dans les caddies du futur mais la tendance est d’ores et déjà à la hausse des céréales, des légumineuses, quinoa, soja, et de toutes les déclinaisons végétales : tofu, steaks végétaux, laits végétaux, barre de céréales….

 

 

On peut même imaginer qu’une partie des consommateurs commence à s’intéresser aux algues, un aliment riche en protéines et micronutriments (minéraux). Mais pour l’instant, elles ne font pas encore partie de notre univers alimentaire. Leur consommation ne représente que 180 000 tonnes (équivalent frais), moins de 1% de la consommation mondiale.

 

JC Nathan

 

Source : Comportement alimentaires en 2025-

Tendances et impacts – Décembre 2016

 

Photo : bridoz.com