Le label « sans résidus de pesticides » n’est pas toujours fiable. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a épinglé nombre d’irrégularités.
L’étiquette « sans résidus de pesticides » est rassurante pour le consommateur. Mais elle ne semble pas toujours garantie. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par la DGCCRF en 2018 et publiée par l’UFC Que Choisir. Sur une centaine de produits contrôlés, environ un tiers contenait des doses de pesticides significatives.
Moins de pesticides
Pour tous ceux qui veulent consommer des produits sains, sans vouloir tomber nécessairement dans la religion du bio, les labels annonçant qu’ils recourent moins aux pesticides (sans résidus de pesticides, Zéro résidus de pesticides, non traités après récolte, cultivés sans pesticides de synthèse, etc…) sont des débuts de promesses d’un produit plus sain.
Les paysans de Rougeline
L’une des marques pionnières dans ce domaine est « Les paysans de Rougeline qui a lancé au printemps 2017 une gamme de fraises et de tomates « Zéro Résidus de Pesticides ». Les promoteurs de cette initiative sont 160 maraîchers implantés dans le sud de la France, en Provence, dans le Roussillon et le Sud-Ouest.
Une troisième voie entre conventionnelle et bio
Pour définir leur positionnement, les « paysans de Rougeline » ont parlé de troisième voie, à mi-chemin entre la culture « conventionnelle » et la culture bio, arguant que la production bio de fruits et légumes était trop étroite (environ 6% des surfaces cultivées) pour satisfaire rapidement une demande de produits de qualité.
Leur cahier des charges repose notamment sur la pratique de la Protection Biologique Intégrée (une certaine façon de lutter contre les ravageurs en utilisant des organismes vivants et le moins possible de produits phytosanitaires).
Comme pour tout label, AB y compris, il existe toujours des producteurs peu regardants qui vont enfreindre les règles de leurs groupements, en particulier lorsque leurs cultures sont attaquées. Toute la question est de savoir si les tricheries sont plus fréquentes dans le « sans pesticides » ou dans le sacro-saint bio ?
Katrina Lamarthe
Source : Capital