Le lundi « sans viande » et sans poisson. Des scientifiques et des personnalités en France lancent une journée sans viande, sur le modèle du Meatless monday américain.
Le lundi sans viande et sans poisson. C’est ce que proposent diverses personnalités et scientifiques afin d’encourager la baisse de la consommation de protéines animales. Le «Meatless Monday» initié aux Etats-Unis à l’Ecole de Santé Publique Johns Hopkins de Baltimore est suivi actuellement dans une quarantaine de pays dans le monde. Les promoteurs du ‘ »lundi vert » veulent introduire cette coutume en France à partir du 1° janvier 2019.
En France, on peut afficher son engagement pour un lundi sans viande et sans poisson, sur le site www.lundi-vert.fr
Divers travaux de scientifiques du CNRS et de la Direction Générale de la Recherche et de l’Innovation (ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation) viennent étayer la nécessité de mettre un frein à la consommation de viande.
Deux à vingt fois plus de protéines
Premier argument, l’environnement. Produire une calorie de viande nécessite 4 à 11 calories végétales. « S’alimenter avec des végétaux plutôt que d’alimenter des animaux avec des végétaux pour ensuite les consommer permettrait de dégager de 2 à 20 fois plus de protéines par hectare cultivé » expliquent les scientifiques. L’élevage représente une cause principale de déforestation et de perte de biodiversité. L’empreinte en eau (consommation en eau nécessaire pour produire un gramme de protéines animales) est vingt fois supérieure à celles des céréales.
Second type d’arguments, la santé. Manger moins de viande contribue même à atténuer le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète et d’obésité, et même de cancer.
Des milliards d’animaux tués ou mutilés
Troisième argument, le bien-être et la protection des animaux. 74 milliards d’animaux terrestres (mammifères et oiseaux) et entre 500 et 1000 milliards d’animaux aquatiques sensibles (poissons, crustacés décapodes, et mollusques céphalopodes) sont tués pour la consommation humaine chaque année, avancent les partisans du lundi vert. Loin de l’image édulcorée véhiculée par la publicité, l’élevage procède à des mutilations systématiques sans anesthésie (becs, cornes, pattes, dents, queues, testicules).
Une volée d’arguments en faveur du végétarisme et du flexitarisme.
Aurélie Laroche
Source :
Maison des Sciences de l’Homme Alpes
Ouverture le 25 novembre 2018 du site lundi-vert.fr
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