Atténuer l’endométriose grâce à une alimentation adaptée, c’est possible. Telle est la thèse d’Anne-Charlotte Garet, diététicienne-nutritionniste.
L’endométriose est une maladie inflammatoire de l’appareil génital féminin. L’endomètre est la muqueuse qui tapisse la paroi intérieure du corps de l’utérus, la partie de l’utérus où se déroule la grossesse. Au fil du cycle ovarien, l’endomètre se modifie. Si l’ovule n’est pas fécondé, la partie superficielle de l’endomètre se détruit en provoquant un saignement : ce sont les règles.
Prolifération de cellules
L’endométriose se traduit par une prolifération anarchique des cellules de l’endomètre en dehors de la cavité utérine. Plusieurs thèses médicales expliquent ces dérèglements qui peuvent être très divers (on parle d’endométrioses au pluriel). Les symptômes connus par les femmes touchées par cette affection sont multiples et disparates : fatigue chronique, règles douloureuses, saignements abondants, douleurs pelviennes, migraines, troubles digestifs… Mais aussi divers troubles psychologiques (dépression, anxiété…).
Une femme sur dix
En France, l’endométriose touche pourtant près de 10% des femmes en âge de procréer (2 à 2,5 millions de femmes). Ces femmes sont souvent condamnées à l’errance médicale pendant des années car le diagnostic est difficile à faire, compte tenu des formes multiples de la maladie. Divers traitements sont possibles : traitement hormonal, traitement chirurgical (pour retirer les lésions de l’endométriose), médicaments (anti-douleurs, anti-inflammatoires…). On peut aussi miser sur des traitements « naturels » comme la phytothérapie, l’acupuncture, ou l’alimentation (proposition d’Anne-Charlotte Garet).
Calmer par une alimentation équilibrée
L’endométriose étant une maladie inflammatoire, on peut « calmer le jeu » en adoptant une alimentation équilibrée. Les liens entre fonctionnement hormonal et nutrition sont en effet plus nombreux qu’on l’imagine. Ainsi, l’endométriose est liée à un excès d’œstrogènes, ces hormones féminines produites par divers organes (ovaires, foie, seins, glandes surrénales, tissu adipeux…). Or, cette hyper-oestrogénie qui aggrave l’inflammation est en partie accentuée par les excès alimentaires (trop de calories alimentaires, trop de graisses saturées).
Principes simples
Les principes d’une alimentation permettant de contrer l’endométriose sont simples : halte aux aliments favorisant l’inflammation : mauvaises graisses d’origine animale ou végétale (huile de coco, huile de palme…), acides gras trans, sucres, alcool… Cap sur les bons acides gras insaturés (notamment les polyinsaturés oméga 3 et oméga 6), les aliments à faible index glycémique, les légumes, les fruits (et autres sources d’anti-oxydants), les fibres (réduisant le taux des œstrogènes), les cuissons douces….
A ce type d’alimentation, greffez une bonne hygiène de vie (sommeil, exercice physique…), et vous parviendrez probablement à réduire les symptômes de l’endométriose.
Aurélie Laroche
Sources :