Le miel sera une denrée rare et probablement plus coûteuse dans les mois à venir. La récole 2021 est catastrophique.
Le miel français sera rare cette année. Selon l’UNAF (Union nationale de l’apiculture française), 2021 sera une année désastreuse, « la pire année de l’apiculture française ». La prévision de récolte est de 7 à 9000 tonnes, soit un gros tiers de la récolte de 2020 (aux alentours de 19 à 20 000 tonnes).
Pas de fleurs, pas de miel
En cause, les bouleversements climatiques, un printemps et un été pourri, avec de longues périodes de gel, de froid, de pluies. Comme pour la plupart des fruitiers, les diverses floraisons ont été très décevantes. Or, s’il n’y a pas de fleurs, il n’y a pas de miel !
Nulles ou médiocres
Au sud, les récoltes de printemps sur le romarin, le thym, la bruyère blanche ou garrigue, ont été nulles ou médiocres. Mais toutes les autres récoltes (châtaignier, sapin…) sont aussi mauvaises. Pas d’acacia, pas de tilleul, pas de fruitiers (à cause des gelées), témoigne cet apiculteur de Bourgogne.
Floraisons précoces et courtes
Abeilles et apiculteurs qui sont en quelque sorte les sentinelles de la nature confirment ainsi la réalité des bouleversements climatiques. Les floraisons sont de plus en plus précoces et courtes. Les abeilles ont souvent achevé la récolte de nectar dès le mois de juillet alors que la saison s’étalait auparavant jusqu’en septembre.
Miels étrangers
Les apiculteurs sont également inquiets pour la survie des cheptels durant l’hiver (les abeilles se nourrissent de leurs réserves de pollen et de miel). La France qui possède un vrai savoir-faire apicole devient très dépendante de produits étrangers, de qualité pas toujours irréprochable. La consommation française étant d’environ 40 000 tonnes, il faut désormais importer environ 30 000 tonnes. Et sur cette quantité, attention au miel frauduleux.
Lire : Distinguer le bon miel et le miel frauduleux
Katrina Lamarthe
Source : Unaf