Hépatite E, la viande de porc et le gibier suspectés

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hepatite E

Les experts ont détecté ces dernières années une forte augmentation des cas d’hépatite E. La viande de porc mal cuite, le foie de porc en particulier, et le gibier sont les principaux suspects.

 

 

Les études sur l’hépatite E (maladie du foie transmise par le virus HEV) montrent une multiplication des cas d’infections. L’EFSA (autorité sanitaire européenne) a recensé 21 000 cas d’infections au cours des dix dernières années, avec une multiplication par dix sur cette période. En France, selon une étude parue dans le Bulletin épidémiologique (BEH) parue en septembre 2018, le nombre de cas diagnostiqués a augmenté de façon exponentielle passant de 9 à 2292 entre 2002 et 2016. Certains spécialistes estiment que ces chiffres de contamination sont sous-estimés.

 

 

Consommation impropre de porc

 

 

Une part de ces cas sont identifiés grâce à la disponibilité de tests diagnostiques à partir de 2012 et à une meilleure connaissance de l’hépatite E, alors qu’ils passaient inaperçus auparavant. Mais une grande partie de ces infections serait due à la consommation impropre de la viande de porc, et en particulier du foie de porc, qui ne seraient pas assez cuites. Le porc est en effet le principal réservoir de VHE. Le gibier (sanglier, cerf…), les abats, la saucisse de porc, notamment les célèbres figatelli sont des aliments à risque.

 

 

Régions du sud de la France

 

 

Le profil des personnes diagnostiquées est d’ailleurs davantage celui d’hommes, autour de 50-55 ans, vivant plutôt dans les régions du Sud (Midi-Pyrénées, Corse, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Languedoc-Roussillon), régions où l’on consomme beaucoup de charcuterie et de gibier.

 

 

Infection asymptomatique

 

 

Le problème des infections à l’hépatite, c’est qu’elles sont le plus souvent asymptomatiques et passent inaperçues. Les symptômes sont proches de ceux de l’hépatite A ou C (fièvre, fatigue, nausées, vomissements, anorexie, douleurs abdominales, souvent suivis par une jaunisse). C’est au dépistage qu’on peut  avoir la confirmation exacte.

 

 

La cuisson à coeur

 

 

 

Pour parer ce risque viral, les autorités rappellent des mesures de protection : la cuisson à cœur (71 °C pendant 20 minutes pour inactiver le virus) des produits les plus à risque, en particulier ceux à base de foie cru de porc et des produits à base de sanglier ou de cerf.

 

 

JC Nathan

 

Sources : invs.santepubliquefrance

www.futura-sciences.com