Les oeufs de poules en cage à la poubelle

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oeufs poules en cage

Les oeufs de poules élevées en cage (type d’élevage dénoncé pour les mauvaises conditions de vie animales) seront interdits en 2022 en France.

 

 

Les oeufs des poules en cage (poules en batterie) seront interdits en France  d’ici à 2022. C’est une promesse de campagne du candidat Emmanuel Macron. Actuellement, 68 % des oeufs proviennent de poules élevées en cage. Les oeux de poules plein air représentent environ 12% de la production, le bio 8% et le label rouge 5%.

Lire : L’élevage des poules en cage

Quelques enseignes ont déjà commencé à ne plus commercialiser d’oeux cage. Mais elles ne sont pas nombreuses.

 

 

Monoprix à la pointe

 

 

Cas exemplaire, le groupe Monoprix s’est engagé depuis avril 2016 à ne plus vendre d’oeufs en batterie (oeufs marqués catégorie 3), toutes marques  confondues, ainsi que certains produits (pâtes aux oeufs, mayonnaise, sous marque Monoprix). Deux petites enseignes (Colruyt, Schiever) avaient même précédé Monoprix en 2015. Dans l’hôtellerie, Hyatt Hotels a pris position depuis 2012 et Hilton depuis l’an dernier.

 

Un ensemble de grandes enseignes (Carrefour, Leclerc, Intermarché, Groupe Casino, Cora…) ont annoncé qu’elles ne distribueraient plus sous leur marque d’ici à 2020 d’oeufs de poules en cage.  Puis qu’elles banniraient l’ensemble des oeufs catégorie 3 (toutes marques confondues), ainsi que des préparations élaborées à partir de ces oeufs en 2025.

 

 

Application de la date butoir

 

 

En réalité, ces enseignes, tout comme d’autres très connues, comme Picard, Métro, ou encore les grands groupes de restauration collective (Sodexo, Elior…) ne font que se plier à la règlementation en cours d’adaptation et à l’application de la date butoir concernant la fin des oeufs de poules élevées en cage.

 

 

Sens éthique

 

 

On retrouve cette même absence d’engagement dans les grandes chaînes de restauration. Hormis le cas de Subway impliqué depuis 2013, et du glacier Amorino qui utilise exclusivement des oeufs d’élevage biologiques, les autres grands noms de la restauration rapide (Flunch, Paul, Brioche Dorée, Del Arge, Domino’s, La Croissanterie…) ou ceux de l’agro-alimentaire (Kraft Heinz, Kellogg’s, Lustucru, Groupe Pasquier…ne brillent pas par leur sens éthique et se calent sur la date butoir de 2025.

 

La morale de l’histoire est intéressante. Le cas des oeufs de poules en cage démontre que les entreprises privées, en dehors d’une poignée d’acteurs, progressent en matière éthique et environnementale uniquement sous la pression des pouvoirs publics.

 

JC Nathan

 

Source : www.l214