Un accident mortel – un enfant étouffé avec une boule de chewing-gum -, relance le débat sensible des bonbons, risques d’accidents pour les enfants.
Un fait divers dramatique pose de nouveau la question des risques de certains aliments (bonbons en particulier) pour les enfants. L’été dernier, dans la Marne, une jeune fille de 12 ans s’est étouffée avec une « boule magique », un chewing-gum de couleur enrobé de couches dragéifiées, de deux centimètres de diamètre. Des voix se sont élevées pour dénoncer la structure même du bonbon : l’enveloppe est dure, difficile sinon impossible à croquer. Il faut la faire fondre dans la bouche avant d’accéder au chewing-gum.
Risque d’étouffement
Une pétition a déjà récolté plus de 30 000 signatures. Les personnes attaquent le fabricant et lui demandent de changer la forme du bonbon ce qui réduirait le risque d’étouffement. Ils réclament aussi de faire apparaître un avertissement sur le paquet. Selon la société Brabo, importateur et distributeur en France de cette confiserie, cet accident serait le premier de cette nature causée par les fameuses boules magiques. Le fabricant, la firme Zed Candy, aurait fait réaliser toutes les études de risques nécessaires par des laboratoires indépendants.
Début d’accident
Mais les lanceurs d’alerte, notamment des médecins, avaient déjà émis des signalisations sur les bonbons risques d’accidents par étouffement à la fin des années 1980. La Commission de Sécurité des Consommateurs, un organisme dissoute en 2017, aurait demandé en 1991 à l’importateur (Brabo Confiserie) d’étudier des modifications pour limiter les risques d’accident.
Les bonbons durs en cause
La levée de boucliers vis-à-vis de ce type de bonbons n’est pas dénuée de sens. Une étude parue dans une revue scientifique américaine, Pediatrics, avait démontré qu’au cours des années 2000, les bonbons durs (sucettes, sucres d’orge, etc) étaient parmi les premiers responsables d’étouffement chez les enfants et d’admission aux urgences.
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Katrina Lamarthe
Sources : 60 millions de consommateurs