Addiction au sucre et sucreries diverses

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Le besoin irrepressible de bonbons, sucres, chocolat… nous donne le sentiment désagréable d’être victime d’addiction. Addiction au sucre ? Il faut comprendre le mécanisme de l’addiction pour en déjouer en partie les mécanismes.

 

S’engouffrer une plaque de chocolat ou un tiers du pot de Nutella avant même le début du film…. Ce genre de dérapage nous laisse toujours un arrière-goût de culpabilité. « Pourquoi suis-je aussi faible ?  S’agit-il d’une addiction au sucre ? C’est quoi mon problème avec le sucré ? », se demande-t-on avec inquiétude.

 

 

Comme une substance psychoactive

 

 

L’addiction se définit par une perte de contrôle de la consommation, une augmentation croissante du désir de consommer, et la persistance de la consommation en dépit des conséquences négatives. Elle semble s’appliquer au sucre comme à n’importe quelle substance psychoactive plus puissante.

 

Lire : Le sucre et le cerveau, une histoire d’addiction

 

Au cœur de cette alchimie, le fameux circuit de la récompense qui relie plusieurs zones du cerveau entre elles (cortex, noyau accumbens, aire tegmentale ventrale, thalamus). Dans le rôle principal, un neurotransmetteur (les neurotransmetteurs sont des messages chimiques entre les neurones), la dopamine, à l’origine des sensations de plaisir.  La dopamine encourage à répéter certaines actions en prédisant la récompense.

 

 

Consommation compulsive

 

 

En prenant l’habitude de certaines substances (comme le sucre), on renforce le passage à l’acte et on favorise une consommation compulsive.  On ne parvient plus à s’arrêter (perte de contrôle). Lorsqu’on s’arrête, on éprouve le manque. Souvent, il faut augmenter les doses, en raison de ce que l’on appelle une tolérance (baisse de sensibilité) aux propriétés sensorielles d’une substance.

 

 

Libération de dopamine

 

 

L’habitude a une part de responsabilité dans ces mécanismes. Le rendez-vous quotidien à telle ou telle heure avec une cigarette, un café, un apéritif, une sucrerie… peuvent générer une libération de dopamine avant même toute prise de la substance, confortant la dépendance. Notre profil neurologique aussi entre en ligne de compte. D’après les addictologues, les individus sont plus ou moins sujets au phénomène d’addiction selon le fonctionnement de leur système neuronal (la plasticité des synapses notamment).

 

 

En pleine conscience

 

 

Un neuroscientifique, Judson Brewer, donne quelques conseils, dans une interview au Washington Post, pour freiner le délire des pulsions alimentaires. Il préconise d’entrer en pleine conscience au moment où l’on s’apprête à engouffrer telle ou telle friandise. Il s’agit de réfléchir à chaque bouchée en se demandant si on en a vraiment besoin, puis d’imaginer et proposer une alternative plus saine. Par exemple, un morceau de pomme à la place du troisième carré de chocolat. Ou quelques fruits secs. Il faut répéter l’opération et à chaque nouvelle tentation, se souvenir des sensations rencontrées. Progressivement, le cerveau calme le jeu et l’addiction s’efface en partie.

 

Aurélie Laroche

 

Sources : www.slate.fr

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