Le lait, les IGF-1 et le risque de cancer

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lait et cancer
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Le lait, les produits laitiers, en raison de molécules dites de facteurs de croissance, IGF-1, aggrave-t-il les risques de cancer ? La polémique est latente mais la science n’accrédite pas cette responsabilité.

 

 

Le lait, du fait de la présence de molécules facteurs de croissance, en particulier les IGF-1 (Insulin-like Growth Factor-1), a été fortement soupçonné d’être un facteur aggravant les risques de cancer. La communauté scientifique s’est emparée du sujet il y a une dizaine d’années. La question la plus évoquée a été celle d’un lien entre produits laitiers et cancer de la prostate.

 

Lire : Le lait et le risque de cancer de la prostate

 

Les facteurs de croissance sont des molécules présentes dans les tissus et fluides de l’organisme (sang, lait, …) de l’humain et de l’animal. Ces molécules stimulent le développement des tissus. Compte tenu de leur rôle dans la multiplication cellulaire (dont des cellules tumorales), ces facteurs de croissance, en particulier les IGF (Insulin-like Growth factors ou facteurs de croissance insulinomimétiques), plus spécifiquement, les IGF-1 sont au centre des débats sur la question : « le lait, facteur de risque de cancer ? »

 

 

Le lait cru, facteur de risque

 

 

Les travaux de l’Anses montrent des associations positives entre la concentration sanguine d’IGF-1 et certains cancers (prostate, sein, côlon-rectum). Une partie de la recherche accrédite en partie l’hypothèse que le lait cru serait un facteur de risque. Mais diverses variables viennent fortement atténuer ce risque, voire l’annihiler.   Ces molécules dites facteurs de croissance subissent des dégradations au cours des différentes phases de digestion. La quantité d’IGF rejoignant le sang est très faible par rapport aux quantités circulantes d’IGF-1 produites naturellement par l’organisme.

 

 

Traitement thermique

 

 

Autre facteur limitant d’un risque IGF-1, les transformations du lait (pasteurisation…) qui réduisent fortement la teneur en facteurs de croissance. L’IGF-1 semble en bonne partie détruit par un traitement thermique élevé.

Au final, il semble difficile d’accuser le lait d’aggraver « globalement » les risques de cancer et difficile d’utiliser cet argument pour supprimer les produits laitiers de son alimentation. Mieux, les scientifiques ont même établi des corrélations entre consommation de produits laitiers et diminution des risques de certains cancers, tel le cancer du colorectal.

 

JC Nathan

Sources : anses

la nutrition.fr