Changer d’alimentation, limiter le réchauffement

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vaches rechauffement

L’alimentation dans le monde est très fortement productrice de gaz à effet de serre et donc de réchauffement. Les consommateurs en changeant leurs habitudes, en particulier vis-à-vis de la viande, peuvent agir.

 

 

Notre alimentation contribue directement aux émissions de gaz à effet de serre et au réchauffement climatique. Une nouvelle étude parue dans la revue Nature Climate Change estime que la production alimentaire va largement contribuer à dépasser la limite du réchauffement fixée dans le cadre de l’Accord de Paris à +1,5 degré Celsius d’ici à 2100. On sera à un niveau de  +2 degrés, en raison de la production de viande, de laitages et de la culture du riz.

 

 

La viande, le plus problématique

 

 

La production d’aliments génère 37% des émissions globales de gaz à effet de serre. C’est la viande qui est le plus problématique.  Elle est responsable d’un tiers des émissions générées par les différents secteurs de l’alimentation.

 

Lire : L’élevage industriel en accusation

 

Ce poids considérable dans la cause principale du réchauffement climatique tient à une caractéristique de l’élevage :  les émissions de méthane. Ce gaz à effet de serre est 25 fois plus « puissant » que le gaz carbonique. L’élevage dans le monde serait responsable de 8 à 10 milliards de tonnes d’équivalent CO2 (soit 15 à 20 % des émissions totales de gaz à effet de serre), les bovins étant les premiers responsables de ces émissions.

 

Lire : Alerte au méthane des vaches

Réduire le méthane des vaches

 

 

600 litres de méthane

 

 

Une vache émet à elle-seule environ 600 litres de méthane par jour, soit dix fois plus qu’un mouton. Cette méthanisation est liée à la « fermentation entérique » qui a lieu au sein de la panse ou rumen des ruminants (bovins, ovins et caprins). Elle produit du méthane (CH4), éructé par les animaux. Ce sont les rots et non les pets qui posent problème.

 

 

Des gains rapidement perceptibles

 

 

Les experts des systèmes alimentaires comme ceux du réchauffement s’accordent sur l’importance de modifier nos systèmes de production alimentaire et bien sûr notre consommation pour limiter le réchauffement. En clair, si on veut avoir une chance de stabiliser les émissions de gaz à effet de serre, il faut réduire notre consommation de viande. Changer d’alimentation pour éviter le réchauffement !

 

Les gains de ce changement d’habitude alimentaire serait rapidement perceptibles. Le méthane a un très fort impact sur l’environnement mais il a au moins la qualité d’avoir une durée de vie très courte. La réduction des émissions aurait très rapidement un effet positif.

 

 

JC Nathan

 

Sources : polytechnique

lapresse.ca