Des contaminants dans le saumon bio

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saumon bio pollué

On aurait cru que les saumons et les truites élevés en bio étaient à l’abri des contaminants. Ce n’est malheureusement pas le cas, pour cause de contamination marine.

 

 

Les labels de qualité Label rouge ou Bio insistent beaucoup sur la qualité des eaux du lieu d’élevage et la qualité de l’alimentation. Pourtant, qu’il s’agisse de saumons ou de truites, de labels de qualité ou non, la plupart des marques de saumon fumé ou de truites fumées, contiennent des traces de contaminants lourds (PCB, dioxines, arsenic, mercure et autres métaux lourds…). C’est une réalité mise en lumière par la revue Que Choisir. En 2016, la revue 60 Millions de consommateurs avait déjà pointé cette curieuse défaillance du secteur bio.

 

Lire : Le paradoxe du saumon bio contaminé

 

 

Teneurs en mercure

 

 

Certaines truites testées par Que choisir (Landvika, Ovive, U et Côté sauvage) affichent des teneurs en mercure deux à trois fois plus élevées que les autres produits. Ce ne sont que des traces très inférieures aux seuils imposés par la règlementation mais tout de même…. Le plus surprenant, c’est que ce sont les marques bio ou le Label rouge qui affichent les niveaux les plus élevés de pollution.

 

 

La chaîne alimentaire en cause

 

 

Les professionnels pensent connaître la raison de ce paradoxe, lié au fonctionnement de la chaîne alimentaire. Les Labels essayent d’apporter à leurs poissons une nourriture plus d’origine marine, au moins la moitié, contre 15 à 30% en conventionnel, élevage qui repose davantage sur des céréales et du soja. Ainsi, en bio ou Label rouge, les poissons reçoivent davantage de farines et d’huiles à base de poissons minotiers (poissons non consommés par l’homme).

 

Des petits poissons gras

 

 

Pour partie, les poissons minotiers sont des petits poissons gras (sardines, anchois, merlans..) et accumulent davantage les contaminants lourds dans leurs graisses. La transformation en huiles et en farines concentre encore la contamination.  C’est donc une contamination de la chaîne alimentaire marine qui vient en quelque sorte saboter les produits bio.

 

Katrina Lamarthe

 

Sources : Que Choisir