Du plastique, toujours du plastique

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Il ne suffit pas de faire la chasse au sac plastique jetable. Ce sont tous les emballages plastique et toutes les formes de plastique qui polluent la planète et mettent en danger notre santé.

 

 

Lundi 3 juillet, journée mondiale sans sac plastique. Un tout petit bout de chemin a été suivi depuis 6 à 7 ans. Le 31 mars 2016, la France a pris des mesures à l’encontre des sacs plastiques à usage unique. Non sans un certain succès. Au début des années 2000, on en répandait dans la nature quelques 10 milliards par an. On a réussi à maîtriser cette gabegie et à descendre à quelques centaines de millions de sacs dits jetables.

 

 

L’Europe loin du but

 

 

La France est ainsi considérée comme un bon élève en Europe. Bruxelles a adopté une directive en juin 2019 interdisant les plastiques à usage unique tels que couverts, pailles, cotons-tiges, touillettes.. Si notre pays semble avoir en partie réussi ce tournant, l’Europe est loin du but, avec des pays tels que la Finlande et la Pologne qui n’ont toujours pas transposé la directive européenne dans leur droit national. On estime qu’en Europe, 100 milliards de sacs plastique à usage unique sont encore consommés chaque année, ce qui dit l’ampleur du chemin à parcourir.

 

 

Les sacs plastiques dits réutilisables

 

 

En réalité, les rares bons résultats dans le domaine du plastique  (par exemple dans le plastique jetable), continuent de s’accompagner d’une énorme pollution sur d’autres emballages plastique. Ainsi, au moment où l’on interdisait en France les sacs jetables, on a autorisé en caisse de supermarché, des sacs plastique dits réutilisables (d’une épaisseur de plus de 50 microns). Ces sacs sont classés comme réutilisables mais en réalité, ils sont jetés et disséminés dans la nature comme les autres. Quant aux sacs dits recyclables ou biosourcés compostables (avec une teneur minimale de matière végétale), ils sont loin d’être une solution neutre sur le plan écologique.

 

Lire : Yaourts et plastique, une absurdité

 

 

Un doublement en vingt ans

 

 

Autant être clair. On est loin d’avoir inversé la courbe de la production mondiale de plastique  (aux alentours de 460 millions de tonnes par an, fin 2019) et de la production de déchets plastiques (environ 353 millions de tonnes), soit un doublement en une vingtaine d’années.

La pollution plastique a de multiples retentissements : la pollution des océans avec une masse gigantesque de microplastiques, les atteintes à la faune marine (plus de 500 espèces touchées), et très probablement, un ensemble de dommages à la santé et de pathologies que l’on commence à peine à repérer. Aussi, le manque de détermination des différents pouvoirs publics, gouvernements, Etats concernés, à maîtriser la pollution plastique, est-il tout simplement inacceptable et révoltant.

 

JC Nathan

 

Sources : Les Echos

www.ecologie.gouv.fr