La radioactivité des produits japonais toujours d’actualité

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poisson contaminé

poisson contaminé

Le rejet dans l’Océan pacifique de 300 tonnes d’eau hautement radioactives en provenance des centrales de Fukushima a brusquement rappelé la dimension mondiale de la catastrophe.

 

Suite à l’explosion des centrales de Fukushima, l’environnement a été gravement touché, avec des conséquences que personne ne mesure bien : Tepco a estimé que 30 000 milliards de becquerels d’éléments radioactifs (césium et strontium) se sont déversés dans l’océan depuis la catastrophe, en mars 2011.

 

Des thons contaminés au large de la Californie

 

Des chercheurs de l’Université de Standford ont mis en évidence la présence de radioactivité dans des thons capturés au large de la Californie. Quelle va être l’ampleur à venir des rejets dans l’océan, sachant que Tepco stocke des centaines de milliers de tonnes d’eau radioactive dans des réservoirs plus ou moins fiables ? Quelles seront les conséquences ultimes ? Aucun expert ne peut se prononcer, mais la question de la contamination de l’environnement et des produits en provenance du Japon ou du Pacifique reste tristement d’actualité.

 

1800 tonne de produits achetés par la France

 

Pour un consommateur européen, le risque de consommer des produits radioactifs d’origine japonaise n’apparaît pas très élevé mais il n’est pas nul non plus. L’Union européenne importe environ 9 000 tonnes de fruits et légumes. La France achète 1 800 tonnes de produits frais au Japon (environ 1% de ses importations ago-alimentaires). Il s’agit souvent de produits assez spécifiques comme le « bœuf de Kobe », des algues, etc, en vue notamment d’approvisionner des traiteurs et restaurants japonais.

 

Maintien des contrôles

 

L’Union européenne exige que le Japon contrôle les produits qu’il exporte vers l’Europe, afin notamment de respecter des limites admissibles en césium-134 et césium-137, deux radionucléides particulièrement nocifs pour l’organisme humain. Simultanément, les pays membres doivent appliquer leurs propres contrôles sur les produits en provenance d’une dizaine de provinces japonaises entourant de la centrale (Fukushima, Gunma, Ibaraki, Togichi, Miyagi, Yamagata, Niigata, Nagano, Yamanashi, Saitama, Tokyo et Chiba et Kanagawa).

 

La France qui avait saisi en mai 2011 un lot de thé vert contaminé a imposé des contrôles sur la totalité des produits alimentaires d’origine animale importés du Japon jusqu’en septembre 2012. Depuis cette date, elle s’est alignée sur la règlementation européenne, et contrôle 5% des lots importés du Japon. Sur les six premiers mois 2013, tous les produits de la pêche contrôlés se sont révélés conformes.

 

JC Nathan

 

Source : www.ledevoir.com

http://japon.asn.fr

Crédit photo : EFE

http://noticias.uol.com.br/album