Les micro-algues, encore dénommé phytoplancton, minuscules efflorescences de 20 à 50 microns peuplent les mers et les eaux des littoraux. Parmi les milliers d’espèces, certaines sont toxiques.
Les micro-algues (de minuscules particules plus fines qu’un cheveu) peuplent les mers. Elles se nourrissent du CO2 et de divers nutriments (phosphate et azote) de plus en plus abondants, liés à l’activité économique des côtes, aux stations d’épuration, à l’agriculture industrielle.
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Maillon de la chaîne alimentaire
Les micro-algues absorbent du CO2 et produisent près de la moitié de l’oxygène de la planète. Elles sont aussi l’un des premiers maillons de la chaîne alimentaire. Le problème est qu’un certain nombre de ces algues microscopiques, sont toxiques, aussi bien pour les poissons et les coquillages que pour les hommes.
Trois familles productrices de toxines
En octobre 2017, la Floride a subi une marée de la microalgue Karenia brevis qui a décimé des tonnes de poisson. En France, les scientifiques surveillent trois familles de microalgues, productrices de toxines : Pseudo-nitzschia (toxines amnésiantes), Alexandrium (toxines paralysantes), et Dinophysis, la plus répandue qui émet des toxines diarrhéiques. L’étang de Thau, et certaines régions de Bretagne sont touchées par de telles algues.
Le changement climatique
Le réseau national de surveillance du phytoplancton et des phycotoxines (REPHY-REPHYTOX) piloté par l’Ifremer, a pour mission de mesurer la toxicité des coquillages dans les zones de pêche et d’élevage. Depuis une vingtaine d’années, on a pas observé de multiplication d’épisodes toxiques. La grande question est de savoir si le changement climatique, qui a une incidence sur la température de l’eau, son pH, ou sa salinité, va favoriser ou non la prolifération des microalgues toxiques.
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Mortalité de l’huître creuse
Pour l’heure, les scientifiques sont partagés sur l’évolution possible. Mais une surveillance s’impose. Les microalgues toxiques représentent un danger pour l’homme mais aussi pour la faune marine. Il semblerait que la mortalité de l’huître creuse soit en grande partie due à ces toxines aquatiques.
JC Nathan
Source : Ifremer