A quoi ressemblerait un monde totalement vegan. Une animation vidéo d’Anna Moreau, coédité par Le Monde brosse un tableau insolite. Démonstration.
Qu’est-ce qui adviendrait si les 7 milliards d’habitants de la planète devenaient véganes ? Plus personne ne consommerait de viande ou de produits issus des animaux ou de leur exploitation : pas de viande, pas de poisson, de produits laitiers, pas de miel, pas de fourrures, pas de cuir, de laine, de soie, ou encore de cosmétiques et médicaments testés sur les animaux.
Les bouleversements pour la planète et nos modes de vie seraient énormes.
- Une très forte réduction des émissions de gaz serre.
15% des émissions de gaz à effet de serre sont dus à l’élevage, davantage que les émissions des avions, voitures, trains bateaux réunis. Les émissions de gaz à effet de serre liées à notre alimentation diminueraient de 70%.
- Il y aurait plus de terres céréalières pour l’homme.
Pour arriver à maturité les bêtes d’élevage sont nourris avec des végétaux. Or pour produire des protéines animales on doit produire une très grande quantité de végétaux. Il faut 7 protéines végétales pour un gramme de protéines animales. Dans un monde vegan, les terres seraient entièrement dévolues à des cultures pour les hommes.
- Les consommateurs des pays riches seraient en meilleure santé, pas ceux des pays pauvres.
Un régime végétalien généralisé permettrait de réduire massivement les maladies cardiovasculaires, le diabète, certains cancers. Huit millions de vies pourraient être sauvés, essentiellement dans les pays du Nord. En revanche, dans les pays du Sud où 2 milliards de personnes souffrent de la faim ou de la malnutrition, la suppression des sources de protéines animales les priverait d’une source de nutriments difficile à remplacer.
- Beaucoup d’animaux d’élevage disparaitraient
Dans un monde vegan, on ne consommerait plus de miel. Sans apiculteurs, les abeilles mellifères seraient abandonnées à leur sort et leur population diminuerait fortement. La plupart des animaux d’élevage (vaches, poules, cochons…), ne pourrait survivre. Une réalité qui n’émeut pas une ONG telle que L214 qui fait remarquer que les animaux d’élevage sont des animaux « fabriqués » par l’homme, calibrés.
- Le nouveau statut des animaux.
Si l’on suit la pensée de Will Kymlicka, coauteur de Zoopolis, les animaux pourraient avoir un statut juridique comparable à celui des enfants ou de personnes handicapées. Selon lui, les animaux d’élevage ont appris à vivre avec les humains, à leur faire confiance, à communiquer avec eux, à comprendre et à partager les règles de vie. Il faut donc s’appuyer sur ces capacités pour bâtir de nouvelles relations. Les animaux d’élevage ne seraient plus la propriété de l’homme mais des sujets à part entière de la société disposant de droits fondamentaux, comme l’accès aux soins médicaux, la liberté de circuler….
JC Nathan
Source : animation vidéo d’Anna Moreau
Photo: AFP Pascal Pochard-Casabianca