Les perturbateurs endocriniens présents dans l’alimentation et dans divers autres produits (cosmétiques, produits d’entretien) pourraient coûter en frais de santé 31 milliards d’euros par an.
Selon une étude de l’Alliance Environnement Santé (Health and Environment Alliance), les perturbateurs endocriniens coûteraient chaque année à l’Europe la bagatelle de 31 milliards d’euros de frais de santé.
Chimie et maladies
Pour la France uniquement, la facture pourrait dépasser 4 milliards d’euros. De plus en plus de maladies peuvent être reliées à l’exposition à ces substances chimiques, présentes dans l’alimentation, les boissons, les produits d’entretien, les cosmétiques…, qui ont la propriété de mimer les hormones naturelles et d’altérer le fonctionnement du système endocrinien et hormonal humain.
Cancers, anomalies sexuelles, problèmes psychiques
Parmi les principales maladies considérées comme liées à des aspects endocriniens, le rapport cite la stérilité et les problèmes de reproduction (suite notamment à la baisse du nombre de spermatozoïdes) ; les anomalies de l’appareil sexuel chez les petits garçons ; les cancers du sein, de la prostate, des testicules ; les problèmes psychiques et de comportement des enfants (autisme, déficit de l’attention, hyper-activité) ; l’obésité et le diabète.
Bisphénol, phtalates, parabènes…
Les chercheurs responsables de cette étude ont retenu comme hypothèse que 2 à 5% de ces maladies découleraient de l’exposition aux substances chimiques incriminées. Les produits chimiques en accusation sont le bisphénol A, mais aussi les phtalates, les parabènes, divers pesticides… que l’on retrouve dans tout l’environnement quotidien (détergents, plastiques, cosmétiques, textiles, peintures…).
Substituer des produits sûrs
Genon Jensen, directeur de l’Alliance Environnement Santé a enjoint l’Union Européenne d’adopter un calendrier afin d’identifier les substances coupables et leur substituer des produits sûrs. La Commission européenne vient très récemment (6 juin 2014) d’initier une démarche pour identifier les produits chimiques que l’on pourrait classer comme perturbateurs endocriniens. Notons qu’elle travaille déjà depuis 15 ans sur ces questions, signe de la difficulté du problème et/ou de la complexité de la gestion européenne.
Bernard Duran
http://ec.europa.eu
Photo : www.aquaportal.com