Après le CETA, le Mercosur

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Mercosur libre-echange

L’accord de libre-échange en cours de négociation entre les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Urugay) et l’Union européenne suscite autant d’inquiétudes que celui du CETA signé en septembre 2017 avec le Canada.

 

L’accord en cours avec les pays du Mercosur (les grands pays que sont l’Argentine et le Brésil, et les deux petits Paragay et Urugay) ne rassure pas. Inquiétudes chez les éleveurs européens qui craignent de voir le boeuf sud-américain se déverser sur le marché européen déjà morose. Inquiétudes des ONG et des milieux écologiques qui soulignent les différences de règles environnementales.

 

Un boeuf beaucoup moins cher

 

Le boeuf élevé à grande échelle en Argentine et au Brésil est beaucoup moins cher (30%) que le boeuf européen. Néanmoins, en principe, le nouvel accord avec le Mercosur ne devrait laisser entrer qu’une quantité de boeuf limitée (entre 70 000 et 100 000 tonnes par an), soit environ 1% du marché européen. Ce boeuf sera soumis à divers contrôles de la part de l’Europe. D’ores et déjà, l’Europe importe deux fois cette quantité de boeuf. De la même façon, elle achète déjà des quantités considérables de volailles au Brésil (500 000 tonnes par an) et le nouvel accord ne devrait pas déséquilibrer le marché européen.

 

 

Positif pour les IGP européennes

 

 

L’accord devrait être très favorable pour les IGP (indications géographiques protégées) de l’Europe et de la France. L’Europe défend une longue liste de 357 indications géographiques. Les partisans du libre-échange indiquent qu’en retour, les entreprises européennes vont accéder beaucoup plus facilement à ce vaste marché sud-américain de 260 millions de personnes.

 

 

Les normes européennes à la baisse

 

Pour les ONG, l’accord est source de risques et de fragilisation du cadre environnemental et sanitaire. Boeuf aux hormones, céréales OGM, antibiotiques activateurs de croissance, insecticides non autorisés en Europe…. de nombreux aspects ne sont pas verrouillés qui vont pousser les normes européennes à la baisse et mettre en danger la santé des citoyens. La teneur des critiques est là-même que celles adressées au CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement – Accord économique et commercial global), accord entre l’Union européenne et le Canada passé l’an dernier.

 

JC Nathan

 

Sources : www.vie-publique.fr

www.rtbf.be