Contaminants des denrées : l’Europe est une passoire

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Dans un rapport d’information, le sénateur Laurent Duplomb dénonce l’inefficacité des contrôles sanitaires européens et les risques d’exposition aux contaminants des denrées alimentaires importées.

 

 

Les contaminants sont partout, et sans doute davantage dans les produits importés. Les récents problèmes constatés sur les graines de sésame importées d’Inde et contaminés à l’oxyde d’éthylene concernent probablement de nombreuses autres denrées alimentaires importées par l’Europe, avance le sénateur Laurent Duplomb dans un rapport d’information au Sénat.

 

 

Faible nombre de contrôles physiques

 

 

Les contrôles sur les substances interdites ne sont pas réalisés efficacement par l’Europe et donc pas par la France : le nombre de contrôles est faible ; les contrôles sont surtout documentaires et non physiques, etc.

 

On recense 1498 substances chimiques actives dont 907 sont interdites. La France ne contrôle que 568 substances.  Plusieurs centaines de substances ne sont pas recherchés par les contrôleurs, et les produits alimentaires peuvent très bien être fortement pollués.

 

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Au passage, la conformité des denrées animales est sujette à caution aussi.  « Comment contrôler efficacement la non-utilisation d’OGM, d’hormones de croissance ou de farines animales tout au long de la vie de l’animal élevé à l’étranger ? » demande l’auteur du rapport.

 

50 centimes pour le contrôle

 

 

Pour le sénateur à l’origine de ce rapport, il est évident que les moyens consacrés au contrôle sanitaire sont très insuffisants, à la fois au niveau européen et français. La France importe 56 milliards d’euros de denrées alimentaires dont 19 milliards de pays non européens. Le budget dédié au contrôle sanitaire des importations est de 25 millions à 30 millions d’euros soit environ 50 centimes contrôle pour 1 000 euros de denrées importées.

 

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Distorsion concurrentielle

 

 

Dans un contexte de libre échange croissant avec les partenaires mondiaux, l’Europe introduit une forte distorsion concurrentielle en obligeant ses agriculteurs à se plier à des contraintes sanitaires de plus en plus fortes (notamment en termes de pesticides autorisés) alors qu’elle est fait preuve d’un relatif laxisme avec les producteurs du reste du monde, avance en substance Laurent Duplomb.

 

Le parlementaire suggère que l’Europe mette en place une vraie task force sur la sécurité alimentaire, que l’on augmente considérablement les contrôles sur les résidus de pesticides et le nombre de pesticides surveillés.

 

 

JC Nathan