L’essentiel des cultures OGM (soja, maïs, colza, coton….) sont d’origine américaine ou sud-américaine. A de rares exceptions près, les autres pays dans le monde ne sont pas encore convaincus des bénéfices.
Les Etats-Unis sont les champions des cultures OGM. A leurs côtés le Canada, plusieurs pays d’Amérique Latine (Argentine, Brésil….). Tout a commencé à la fin des années 1990. En l’espace de 20 ans, les Etats-Unis ont mis en culture 73 millions d’hectares de plantes génétiquement modifiées ((soja, maïs, coton, colza, coton….). Le Canada en cultive 11 millions. Le Brésil est bien placé avec une cinquante de millions d’hectares de plantes génétiquement modifiées.
En Europe, des productions confidentielles
De nombreux autres pays sud-américains se sont aussi lancés dans les cultures OGM mais dans des proportions moindres. L’Inde (11 millions d’hectares), la Chine (2,8 millions d’hectares), le Pakistan (2,9 millions), l’Afrique du Sud (2,7 millions d’hectares) sont les autres producteurs OGM significatifs de la planète. En Europe, l’Espagne (125 000 hectares) et le Portugal (6300 hectares) ont des productions confidentielles.
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Les chiffres sur les cultures OGM mettent en évidence que les Etats-Unis sont le seul pays à avoir converti massivement leur agriculture en cultures OGM. Les variétés transgéniques représentent plus de 90 % des surfaces cultivées de soja, et tout autant dans le maïs.
A l’échelle planétaire, une part mineure d’OGM
Mais cette prédominance des semences génétiquement modifiées au pays de Monsanto tarde à se mondialiser. A l’échelle planétaire, la part des cultures OGM reste encore mineure : environ 11% des surfaces cultivées. A certains égards, les plantes OGM déçoivent. la hausse de rendements n’est pas toujours au rendez-vous. Les prix des semences ont toujours tendance à augmenter.
La formidable concentration du secteur de l’agrochimie mondiale (rachat de Monsanto par Bayer, fusion de Dow Chemical et DuPont, rachat de Syngenta par ChemChina) va rendre les agriculteurs encore plus dépendants des approvisionnements en semences génétiquement modifiées. Bon nombre d’agriculteurs dans le monde, sans être fondamentalement hostiles aux OGM, réfléchissent à deux fois avant de sauter le pas.
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JC Nathan
Sources : www.infogm.org
Photo : www.greenpeace.fr