Des OGM dans l’alimentation

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alimentation animale OGM

En France, le consommateur a peu de risques de consommer des produits OGM en tant que tels. Mais les OGM sont bien dans son environnement alimentaire.

 

 

Si le consommateur français absorbe des produits génétiquement modifiés, c’est indirectement ou sous formes de traces. L’Union européenne autorise la culture d’OGM de soja, maïs, colza et dans une moindre mesure de betterave, luzerne, pomme de terre (Amflora), et même papaye… Une majorité d’autorisations concerne des variétés de maïs transgénique. L’Espagne, le Portugal, la Slovaquie, la République Tchèque sont les principaux pays ouverts à la culture d’OGM.

 

 

Composants OGM dans certains aliments

 

 

En règle générale, ces produits vont être utilisés pour l’alimentation animale. Mais on peut aussi indirectement avoir des composants OGM dans certains aliments pour les humains : le pain, les céréales de petit déjeuner, les barres de céréales, les biscuits apéritifs, les potages, des produits à base d’amidon de pomme de terre… Certains plats cuisinés peuvent aussi contenir du soja OGM. Certaines huiles de soja ou de colza peuvent être fabriquées à partir de variétés OGM.

 

 

La limite de 0,9%

 

 

En France et dans d’autres pays européens, l’étiquette OGM est très mal considérée. Les marques agroalimentaires s’abstiennent donc d’en utiliser. Le consommateur est bien protégé puisque la règlementation européenne exige que soit mentionnée la présence d’OGM à partir d’une teneur de 0,9%.

 

Viande, lait, oeux…

 

Le paradoxe actuel du dossier OGM réside dans cette curieuse dualité. D’un côté, un marché alimentaire quasiment exempt de produits OGM, de l’autre une alimentation animale en grande partie basée sur des tourteaux de soja OGM, ce qui finit par donner une viande, des oeux, du lait, indirectement à base d’OGM, mais bien entendu, non étiquetés comme telle.

 

Labels rouges et AOC avec ou sans OGM

 

Greenpeace n’a pas manqué de souligner l’hypocrisie de cette situation en rappelant que les labels rouges et appellations d’origine contrôlée (AOC) ne garantissent pas la non utilisation d’ingrédients transgéniques. En revanche, c’est l’un des engagements du bio, tous les produits AB sont garantis «sans OGM» (avec un seuil inférieur à 0,9%).

 

JC Nathan

 

Sources : www.infogm.org

www.lefigaro.fr

Photo : Wikistike