Le prix d’une bonne alimentation

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Quel est le prix à dépenser pour une bonne alimentation ? La question se pose de façon critique depuis que l’inflation a redémarré, en particulier pour les produits alimentaires.

 

 

Le prix d’une alimentation saine ? C’est la question difficile que s’est posée l’association Familles Rurales. Cette association qui représente 121 000 familles adhérentes et 1 850 associations locales a cherché à comprendre comment les familles s’en sortaient dans cette période de forte inflation.

 

 

Le budget alimentation pour quatre personnes

 

 

L’association a cherché à évaluer le budget alimentaire d’une famille de quatre personnes qui cherche à se nourrir « correctement » , c’est-à-dire selon les recommandations du Plan National Nutrition Santé (PNNS) ? Ce budget varie selon le type d’achat et les fournisseurs. Pour une famille de quatre personnes, le prix moyen mensuel d’un panier « varié » (comprenant une diversité de fruits et légumes, et de produits divers) s’élève à 734 euros pour les premiers prix. Si l’on choisit des grandes marques nationales, le budget monte à 814 euros. Et si cette famille privilégie les produits bio, le prix du panier s’envole à 1179 euros.

Selon les chercheurs de Familles rurales, on peut néanmoins comprimer le budget à 477 euros en variant moins les produits, tout en respectant les recommandations du PNNS et le cycle des saisons.

 

 

Les aliments sains augmentent moins

 

 

L’étude apporte des enseignements inédits. Ainsi, malgré une inflation annuelle sur les produits alimentaires estimée à 12% , le prix des aliments sains n’aurait augmenté que de 8,3%. Si on se focalise sur les légumineuses, on voit que leur prix n’a augmenté que de 3,8%.

Ce constat est rassurant. Mais on ne peut s’en satisfaire, alerte l’association. Car une famille vivant au niveau du seuil de pauvreté n’a pas les moyens de se garantir une alimentation saine. Il lui manque environ 65 euros par mois.

 

 

Neuf millions de précaires

 

 

Familles rurales propose de financer cet écart budgétaire pour les neuf millions de personnes dites précaires, ce qui coûterait 7,2 milliards d’euros à l’Etat. Mais cette politique permettrait dans le même temps d’économiser sur les dépenses de santé.

 

On estimait déjà il y a quelques années à 20 milliards d’euros le budget santé consacré à traiter les multiples pathologies (maladies cardio-vasculaires, cancers, diabète, cholestérol) liées à une mauvaise alimentation. Il y a fort à parier que ces dépenses ont considérablement augmenté. Investir dans la prévention et la bonne alimentation relève sûrement d’une politique sociale bénéfique.

 

 

JC Nathan

 

Sources : Observatoire des prix – Familles rurales

Photo : Bioalaune