Animaux maltraités, les bovins à l’export

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Nouvelle offensive des associations de défense des animaux, dont Welfarm, pour mettre fin à la maltraitance d’animaux d’élevage exportés vers l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient.

 

 

Une nouvelle catégorie d’animaux maltraités apparaît : les bovins à l’export. Welfarm et trois autres associations (Animal’s Angels, Animals International, Animal Welfare Foundation) passent à l’offensive pour dénoncer les mauvais traitements infligés aux animaux d’élevage exportés vers le Maghreb et le Moyen-Orient.

 

 

Bovins en grande souffrance

 

 

Trois vidéos adressés aux médias montrent des bovins en grande souffrance, battus, électrocutés, terrorisés, agonisants pour certains. Les faits se passent en Espagne (sur le port de Carthagène), à Rabat, et sur divers marchés aux bestiaux (Liban…). Caractéristique commune de cette maltraitance : elle concerne des animaux élevés en France, puis exportés vers l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Bref, un dossier que le ministère de l’Agriculture et tous les acteurs de la filière bovine ne peuvent pas ignorer.

 

 

Commerce de vif, un gros chiffre d’affaires

 

 

La France exporte  chaque année 800 000 bovins pour l’engraissement, mais aussi des veaux laitiers, des reproducteurs, des bêtes pour l’abattoir. Ce commerce (on parle d’exportations de vif) génère un très gros chiffre d’affaires, estimé en 2018 à 1,5 milliard d’euros.

 

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Insuffisances de la chaîne du froid

 

 

Le pourtour méditerranéen (Turquie, Liban, Israël, Algérie…) est la première zone importatrice de bovins vivants avec 1,7 million de têtes en 2019. Les pays du Maghreb et du Moyen-Orient privilégient le commerce de vif pour pallier les insuffisances de la chaîne du froid, garder la maîtrise de l’abattage et rassurer les clients qui consomment halal.

 

 

La concurrence

 

 

La France est le premier acteur européen de ce type de commerce. Mais l’Europe (dont la France) n’est pas seule à opérer, car elle est concurrencée par le Brésil, l’Uruguay ou l’Australie. Le risque peut être de réduire le niveau de contrôle des exigences en matière de bien-être animal pour rester compétitifs. Quoiqu’il en soit, les ONG ouvrent un nouveau dossier sensible de la cause animale.

 

 

Eric Allermoz

 

 

Sources : welfarm.fr

www.paysan-breton.fr/