Suite à la nouvelle réglementation, producteurs et distributeurs vont pouvoir revendiquer sur l’étiquette leur qualité « sans OGM »
Depuis le 1° juillet 2012, suite à l’application d’un décret, les producteurs qui travaillent sans OGM peuvent l’afficher sur les étiquettes. Les ingrédients d’origine végétale (comme la farine, l’amidon…) pourront porter une mention « sans OGM » s’ils sont issus de matières premières contenant au maximum 0,1% d’OGM (présence fortuite). Les produits d’origine animale (lait, viande, poisson, œufs) peuvent préciser sur l’étiquette « nourri sans OGM » (inf. à 0,1%) ou (inf. à 0,9%). Les produits d’origine apicole pourront afficher la mention « sans OGM dans un rayon de 3 km ».
Ces mentions seront présentes dans la liste des ingrédients ou mises en avant sur l’emballage si l’ingrédient concerné constitue l’essentiel du produit vendu. Les filières qui s’astreignent à refuser la présence d’ingrédients génétiquement modifiés vont ainsi pouvoir valoriser leur démarché auprès des consommateurs.
Jusqu’à présent, la réglementation prévoyait l’obligation de mentionner la présence d’OGM dès le seuil de 0,9%. En réalité, cette réglementation était étonnamment inefficace. Selon Greenpeace, seule une trentaine de produits sont étiquetés « OGM », essentiellement des produits importés des Etats-Unis ou à base de soja. Un « iceberg » d’aliments contenant des OGM échappe à l’attention du consommateur, à savoir les animaux d’élevage (vaches, cochons, volailles…) et les produits dérivés (œufs, lait, beurre…). Le consommateur n’a aucun moyen aujourd’hui de faire le distinguo entre une viande issue d’un animal nourri avec des OGM et une viande issue d’une filière sans OGM. Or, 80% des animaux d’élevage seraient nourris avec des tourteaux de soja ou du maïs d’importation génétiquement modifiés.
Seuls les produits bio sont garantis sans OGM. La nouvelle réglementation va dans le sens d’une plus grande transparence. Il y en a besoin.
Source : www.developpement-durable.gouv.fr
Lire aussi : Les OGM