Le petit-déjeuner passe à la trappe

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Le petit-déjeuner à la française est en danger. Les professionnels concernés (lait, jus de fruits, boulangerie…) tirent la sonnette d’alarme.

 

On saute de plus en plus le petit-déjeuner ! Les chiffres collectés au travers des différentes études de consommation sont clairs. Un enfant sur cinq, un adulte sur quatre, et quatre ados sur dix se passent au moins une fois de petit-déjeuner dans la semaine.

 

Le modèle « trois repas » en danger

 

Et la remise en cause d’un rituel n’est jamais bon signe. Les « resquilleurs » sont vite tentés d’en faire autant chaque jour. Le modèle français du « trois repas dans la journée » semble en danger. Pour quelles raisons, petits et grands se privent d’un moment agréable pour se restaurer ? On avance plusieurs types d’explications : des raisons économiques (de moindres dépenses alimentaires se répercuteraient ainsi sur ce repas); le mode de vie : enfants et adultes se couchent de plus en plus tard et, trop fatigués, ils n’ont plus le temps de prendre le la collation du matin. L’absence des parents, déjà partis travailler, peut jouer aussi.

 

Un Collectif du petit-déjeuner

 

Les professions et industries concernées ne prennent pas cette évolution à la légère. Elles ont créé en 2014 le Collectif du petit-déjeuner à la française (Unijus, CNIEL, Syndilait, Syndicat des artisans boulangers-pâtissiers du Grand Paris) et elles multiplient les actions : Livre blanc, cadeau de petits-déjeuners à des associations caritatives, participation à la Semaine du goût, initiatives auprès de pouvoirs publics, des établissements scolaires…

 

 

Un quart des besoins énergétiques de la journée

 

 

Les pros « petit déjeuner » n’oublient pas de mentionner la recommandation du Programme National Nutrition Santé (PNNS)  : le repas du matin est supposé couvrir à lui seul un quart des besoins énergétiques de la journée. Faire l’économie de ce repas, c’est risquer de s’exposer à des carences en vitamines ou en calcium. Carences qui sont déjà repérées chez des jeunes. Les enseignants notent aussi que les enfants arrivent épuisés et endormis à l’école, entre une nuit écourtée et l’absence de carburant calorique.

 

Comme le rappelle la secrétaire générale de Unijus, le petit-déjeuner est un sujet assez consensuel en France. Tout le monde est pour. Mais les représentations et les comportements évoluent et peuvent même remettre en question de bonnes habitudes.

 

Katrina Lamarthe

 

Source : Collectif du petit-déjeuner