Dans le sud de l’Essonne, une épicerie sociale itinérante distribue des paniers alimentaires de première nécessité pour les personnes démunies. Une initiative solidaire destinée à lutter contre la précarité alimentaire.
Une épicerie sociale itinérante pour les personnes isolées en situation de précarité alimentaire. Telle est l’initiative de l’association ReVIVRE Ile-de-France qui a lancé en janvier les « Tournées-Villages », un service de distribution de paniers alimentaires dans le sud de l’Essonne. En France, quatre millions de personnes ont recours à l’aide alimentaire. Mais bon nombre de personnes démunies vivent dans des zones socialement désertes, mal couvertes par les associations humanitaires.
Aliments de première nécessité
Chaque vendredi, l’association livre des paniers alimentaires de première nécessité. Contenu type du panier, quatre kilos de fruits et légumes de saison, du lait, des protéines de poisson (du thon par exemple) et des produits d’hygiène. « Une nourriture saine et équilibrée », résume Alain Jezequel, responsable du projet et bénévole de ReVIVRE Ile-de-France. Pour l’heure, une vingtaine de communes sont partenaires du projet. « A terme, nous allons toucher en moyenne 500 foyers chaque semaine », poursuit le bénévole. L’association espère étendre son réseau de distribution à l’ensemble de l’Ile-de-France d’ici à la fin 2015, puis au niveau national.
Rééquilibrer les apports nutritionnels
Dans les familles précaires, les dépenses d’alimentation viennent après le loyer, les factures et les remboursements de crédits. L’objectif des Tournées-Villages est donc double : social mais aussi nutritif. « Les habitudes alimentaires des publics précaires sont souvent très éloignées des recommandations nutritionnelles et d’une alimentation équilibrée », insiste Alain Jezequel.
L’étude sur l’Alimentation et l’Etat Nutritionnel des Bénéficiaires de l’Aide alimentaire (ABENA) a montré que les bénéficiaires de l’aide alimentaire ne consomment pas assez de groupes d’aliments à forte valeur nutritionnelle (fruits, légumes, produits laitiers). Ces apports alimentaires « globalement insuffisants » entraînent diverses carences et pathologies liées à la malnutrition : obésité, hypertension artérielle, diabète, déficits vitaminiques. Selon l’étude, 35% des femmes recourant à l’aide alimentaire étaient obèses en 2011-2012, deux fois plus que pour la population générale.
Eric Allermoz
Sources :
Etude l’Alimentation et l’Etat Nutritionnel des Bénéficiaires de l’Aide alimentaire (ABENA) : http://www.mangerbouger.fr/pro/IMG/pdf/2013-abena2-rapport.pdf