Aspartame, le faux sucre qui favorise le cancer ?

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L’aspartame, l’édulcorant le plus vendu au monde a toujours été soupçonné d’effets cancérigènes. Une étude réalisée par un institut italien de Bologne brandit de nouvelles preuves.

 

Une étude scientifique a relancé les forts soupçons d’effets cancérigènes liés à l’aspartame. Sous la direction de Morando Soffritti, l’Institut Ramazzini de Bologne (recherche en cancérologie environnementale) a confirmé dans un article paru en décembre 2010 dans American Journal of Industrial Medicine, des résultats déjà présents dans leurs études 2005 et 2007 : l’édulcorant accroît les risques de cancer du foie et du poumon chez des rats mâles ayant absorbé régulièrement de l’aspartame, tout spécialement si l’exposition a commencé dans la vie prénatale.

 

 

De nouveau, se pose donc la question cruciale de l’innocuité de l’aspartame pour les humains. Le débat n’est pas nouveau. Dès sa mise au point par le laboratoire américain Searle (propriété à l’heure actuelle de Monsanto) dans les années 1970, la polémique n’a cessé de gronder et jamais les scientifiques n’ont donné de blanc seing à cette substance.

 

 

Un pouvoir sucrant 180 fois plus élevé

 

L’aspartame a été autorisé en 1980 aux Etats-Unis, en 1988 en France et progressivement dans toute l’Union européenne. Cette combinaison de deux acides aminés, acide aspartique et acide phénylalanine, a un pouvoir sucrant environ 180 fois plus élevé que le sucre, à niveau de calories équivalent, ce qui en fait un « faux sucre » formidable pour toutes les personnes cherchant à diminuer leur consommation de sucre. Selon les estimations du Réseau Environnement Santé (RES), quelques 200 millions de personnes en consommeraient régulièrement dans le monde.

 

 

La dose journalière admissible

 

 

L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) estime la dose journalière admissible (DJA) à 40 mg/kg, soit pour une personne de 60 kg, 2,4 g. L’édulcorant serait présent dans plusieurs milliers de nombreux produits, en particulier les boissons gazeuses, les produits pharmaceutiques tels que les sirops, etc.

 

Suite à la communication réalisée par le Réseau Environnement Santé, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation et de l’environnement (Anses) s’est engagé à réévaluer les risques liés à l’aspartame. En toile de fond, ce sont tous les édulcorants chimiques (saccharine – E 954, et autres E 950, E 952, E 957…), mais aussi les édulcorants naturels tel que la stévia qui sont montrés du doigt par certains nutritionnistes.

 

JC Nathan

 

Souces : www.reseau-environnement-sante.fr/images/Conf/conference_aspartame.pdf

« Il faut réévaluer les risques de l’aspartame ». Eliane Patriarca. Libération 17 janvier 2011.

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