Les fruits, les légumes, les céréales et l’alimentation non acidifiante (alcanisante) contribuerait à protéger nos os.
Pour protéger nos os, prévenir les risques d’ostéoporose (baisse de la densité osseuse), il ne faut pas uniquement raisonner en termes d’apports en calcium mais aussi de préservation des réserves de calcium de l’organisme. A cet égard, le maintien d’un équilibre du pH, c’est-à-dire du bon taux d’acidité de notre organisme, pourrait jouer en faveur d’une protection de notre calcium et donc de notre capital osseux.
Alimentation trop acide
Biologiquement, notre pH sanguin doit avoisiner en permanence un niveau de 7,35 proche de la neutralité (niveau 7). Rappelons que pH signifie potentiel Hydrogène, une mesure de l’acidité ou de la concentration en ions acide H+. Lorsque l’alimentation est déséquilibrée, par exemple trop acide, du fait d’apports alimentaires acides trop importants (viandes, poissons, oeufs, fromages…), l’organisme rééquilibre. Pour neutraliser l’acidité et rétablir rééquilibrer le pH « normal », le corps utilise le calcium de réserve (celui des os qui forment le squelette) pour neutraliser l’acidité.
Végétaux alcanisants
Chez certaines personnes, cela peut avoir des conséquences très négatives sur la densité osseuse. D’où l’intérêt d’une alimentation riche en fruits, légumes, céréales, aliments riches en sels minéraux, fortement alcanisants (basique). Les végétaux, avec leurs sels minéraux et leur potassium, neutralisent en quelque sort l’acidité des autres aliments. Même si la science n’a pas encore démontré de lien certain entre niveau d’acidité de l’alimentation et ostéoporose, cette problématique nutritionnelle reste intéressante à suivre.
Selon Ismène Giachetti, ancienne directrice de recherches au CNRS, expert en nutrition, les aliments alcanisants (en majeure partie d’origine végétale) devraient représenter les deux tiers de nos apports caloriques. Lire Interview Ismene Giachetti Les aliments acidifiants (viandes, poissons, fromages…) ne devraient pas dépasser un tiers de nos apports. Les partisans d’une alimentation riche en fruits et légumes mettent également en avant l’apport en phyto-oestrogènes qui viendrait compenser chez la baisse d’oestrogènes naturels chez les femmes ménopausées.
Aurélie Laroche
Source : http://www.lesfruitsetlegumesfrais.com
Photo : Gilles Rigoulet