Hydrocution et digestion : rien à voir

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bain hydrocution

L’hydrocution liée à un choc thermique lors de la digestion ? Un vieux mythe à dissiper. Ce qui ne veut pas dire que le risque d’hydrocution n’existe pas.

 

L’hydrocution, le risque d’accident qui a traumatisé des générations d’enfants, interdits de bain après leur pique-nique sur la plage. Un conte pour enfants  : selon une étude américaine, seul 1% des noyades par hydrocution surviendrait après un repas.

 

 

Choc thermique sur le système sanguin

 

 

Qu’est-ce que l’hydrocution ? Il s’agit d’un choc thermique provoqué par la différence de température de l’eau (18° pour les adultes, 20° pour les enfants) et la température du corps (37°). Le choc thermique entraîne une vasoconstriction très rapide : le diamètre des vaisseaux sanguins diminue, mais à une très grande vitesse. La pression artérielle augmente fortement.

 

 

Etourdissement, malaise vagal, malaise cardiaque

 

 

En réaction, pour calmer le jeu, le cœur ralentit ses battements et du même coup, l’organisme est moins oxygéné, le cerveau moins bien irrigué. S’en survient un malaise : étourdissement, malaise vagal, avec un risque de noyade à la clef parce qu’on est dans l’eau. Selon les spécialistes, les enfants, les personnes âgées, les personnes cardiaques sont plus exposés à ce risque car leur organisme s’adapte moins vite au choc thermique que celui d’une personne adulte dans la force de l’âge.

 

 

Se mouiller progressivement

 

 

Comment dissiper tout risque ? En évitant de rentrer brusquement dans l’eau, tout particulièrement si on est resté longtemps à emmagasiner la chaleur sur la plage, si l’on a fourni un effort intense, ou si l’on a consommé de l’alcool ou un repas très copieux. Il faut se mouiller progressivement (visage, nuque, jambes, bras, abdomen) avant d’entrer totalement dans l’eau.

 

Les gestes

 

Si vous assistez à un accident, il faut sortir la personne de l’eau, la sécher, l’allonger avec les pieds surélevés, la couvrir pour faire remonter la température du corps. Si la personne est victime d’un arrêt cardiaque, il faut entamer un massage cardiaque et simultanément faire appeler les secours.

 

 

Katrina Lamarthe

 

Sources : sante.toutcomment

lefigaro.fr