Une taxe sur les aliments salés

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sel et alimentation

Les aliments salés ne sont pas du goût des députés. Une commission d’enquête étudie la possibilité de de mettre en place une taxe sur le sel caché.

 

Faut-il taxer les aliments salés, à l’instar de la taxe sur les sodas sucrés ? La question est abordée par une commission d’enquête sur l’alimentation industrielle qui doit prochainement remettre un rapport à ce sujet. Car la surconsommation de sel est un vrai problème sanitaire en France. Elle est à l’origine de l’hypertension artérielle, des maladies cardiovasculaires et des redoutables accidents vasculaires cérébraux (130 000 Français touchés chaque année).

 

 

Seconde cause de mortalité en France

 

 

Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde et la seconde cause de mortalité en France après les cancers. Selon les chiffres de l’Assurance Maladie, ce type de maladies coûte quelques 12 à 15 milliards d’euros à l’Etat.

 

 

La recommandation de l’OMS est de 5 grammes de sel par jour. Or, la France fait preuve d’un véritable laxisme en la matière en laissant la population consommer 8,7 grammes par jour pour les hommes, et 6,5 grammes pour les femmes. De l’avis de tous les experts, le problème ne vient pas de la salière (le sel ajouté à la main), mais du sel directement incorporé dans les aliments : dans le pain, la charcuterie, et dans tous les plats industriels.

 

 

Le sel caché, les deux-tiers des apports

 

 

Selon une étude réalisée par des chercheurs américains, 70% des apports de sel proviennent de produits transformés (plats préparés, biscuits industriels, chips…) ou consommés à l’extérieur. Une partie provient des aliments frais et la plus petite partie (environ 10%) viendrait du sel ajouté à table (et dans les pâtes ou le riz).

Lire aussi : Réduire le sel et les matières grasses des aliments industriels

 

 

Pression sur les industriels

 

 

En France, des négociations ont été ouvertes depuis quelques années entre les pouvoirs publics et les industriels, qui visiblement ne donnent pas de résultats. Les députés semblent décider à faire pression sur les industriels pour changer leur façon de faire en imposant une taxe sur les produits salés. Les lobbies de l’agro-alimentaire doivent être en ébullition.

 

Katrina Lamarthe

 

Source : www.francetvinfo.fr