Un front contre l’aspartame, facteur supposé de cancer

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aspartame

Profitant de la journée mondiale de lutte contre le cancer, la Ligue contre le cancer, l’association Foodwatch et Yuka demandent que la Commission européenne interdise l’aspartame, facteur supposé de cancer.

 

 

La Ligue contre le Cancer, Foodwatch et Yuka veulent en finir avec l’aspartame, facteur possible de cancer. On trouve ce « faux sucre » dans quelques 6000 produits alimentaires (sodas, boissons « zéro calories », chewing-gum…) et dans plus de 600 produits pharmaceutiques. Les édulcorants sont très appréciés par tous ceux désirant diminuer leur consommation de sucre. Le pouvoir sucrant de l’aspartame est 150 à 200 fois supérieur au sucre.

 

 

Cancérogène possible

 

 

Cet édulcorant très controversé est suspecté depuis de nombreuses années d’effets délétères sur la santé. Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé ce faux sucre comme cancérogène possible (en particulier du foie) en juillet 2023, le groupe d’experts réunis sur ce sujet ayant même hésité à le classer « cancérogène probable ». Une étude sur la cohorte Nutrinet-Santé a en effet mis en évidence un risque accru de développer un cancer pour les gros consommateurs d’édulcorants. Une étude d’une équipe EREN-Inserm-Inrae-CNAM-Sorbonne Nord a trouvé une hausse de 15% du risque de cancer pour les gros consommateurs d’aspartame.

 

Lire : Aspartame, des raisons de se méfier

et aussi : L’aspartame, cancer possible à forte dose

 

 

Consommation énorme de sodas

 

 

Les grands fabricants de sodas ou d’aspartame se défendent en affirmant qu’il faut une consommation énorme de sodas (une dizaine de cannettes par jour) pour être exposé à une dose dangereuse (fixée à 40 mg par kilo de poids corporel par jour, soit 2,8 g par jour pour une personne de 70 kg).

 

De leur côté, toxicologues et professionnels de la santé estiment que le risque est encore mal évalué. On a pas encore mené des études suffisantes pour mesurer ces risques. Le risque lié aux effets cocktails (croisement des effets de substances toxiques) est toujours présent. Enfin, les dommages de l’aspartame seraient plus diversifiés qu’on le croit :  maladies cardiovasculaires, diabète de type2, effets négatifs sur le microbiote intestinal….

 

Lire : Edulcorants, sucres de substitution : des bénéfices illusoires.

Les édulcorants, source de maladies cardio-vasculaires

 

Katrina Lamarthe

Source : lemonde.fr