L’aspartame, cancer possible à forte dose

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La polémique autour de l’aspartame est un dossier ancien. Récemment, le Centre international de recherche sur le cancer a relancé le débat en classant cet édulcorant, cancérogène possible.

 

L’aspartame, faux sucre utilisé dans le monde entier, a été classé cancérogène possible en juillet dernier par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), entité dépendante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

 

 

Des millions de consommateurs d’édulcorants

 

 

Cet édulcorant est présent dans des milliers d’aliments, boissons, médicaments : yaourts, céréales, confiseries, sodas, chewing-gums, sirops, pastilles…. Il fait le bonheur de millions de personnes cherchant à réduire leur consommation de sucre pour des raisons médicales ou pour maigrir. Mais cela fait une vingtaine d’années qu’il est l’objet de sévères critiques.

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Sur une échelle de 1 à 4 (1 : cancérogène, 2A : probablement cancérogène, 2B : possiblement cancérogène, 3 : Non classifiable comme cancérogène),  l’aspartame vient d’être classée comme « possible cancérogène ». Cela signifie que l’on a un début de preuves, en particulier chez les animaux de laboratoires, mais pas de preuves suffisantes chez l’homme pour être catégorique.

 

Risque accru de cancer

 

Une étude menée entre 2009 et 2021 sur 100 000 adultes (cohorte de Nutrinet-Santé) a mis en évidence un risque accru de développer un cancer (cancer du sein, cancers liés à l’obésité…) pour les consommateurs d’édulcorants (aspartame, acésulfame-K…). Ce résultat a notamment poussé les experts du CIRC à durcir leur appréciation.

 

Cela étant, l’OMS n’a pas changé la dose journalière admissible. Celle-ci est fixée à 40 mg par kilogramme de poids corporel par jour. Soit pour un homme de 70 kg, 2800 mg (2,8 g) d’aspartame admissibles par jour, et pour une femme de 60 kg, 2400 mg d’aspartame (2,4 g) par jour. Une canette de soda light (« sucré » avec un édulcorant) contient entre 100 et 300 mg d’aspartame. Autant dire qu’il faut consommer énormément de sodas  (plus de un à deux litres) et de chewing-gums allégés pour être dans une zone dangereuse pour la santé.

 

Conclusion de Francesco Branca, directeur de la nutrition à l’OMS : « Limitez votre consommation de sodas, sucrés ou « faux-sucrés », buvez de l’eau, vous vous en porterez mieux ».

 

A lire :

Aspartame, des raisons de se méfier

 

Katrina Lamarthe

 

Source : L’aspartame classé « possiblement cancérogène »

Le Parisien