Une nouvelle version de Nutri-Score (code nutritionnel) plus sévère doit bientôt être adoptée, ce qui provoque le départ de grandes marques.
En septembre 2024, Danone annonçait qu’il n’afficherait plus l’étiquetage nutritionnel, multicolore, sur ses yaourts à boire, boissons lactées et végétales (marques Actimel, Danonino, Alpro, Danone et Activia). Ce n’était pas le premier à abandonner la notation santé. Avant lui, la marque de produits bio Bjorg, les biscottes Krispolls (entreprise suédoise Pagen) avaient décollé le logo de leurs paquets. Mais le départ de Danone, partisan du Nutri-Score lors de son lancement en 2017, est un mauvais coup.
Nutri-Score, comment ça marche
Une version 2 plus sévère
Raison de ce revirement ? Danone est très opposé à la nouvelle version en cours d’adoption. En effet, la nouvelle version du code s’annonce plus sévère que la première formule. Cela signifie que près d’un tiers des produits vont voir leur note baisser et risquent d’hériter d’une mauvaise note (D ou E).
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La partie est tendue. D’un côté, l’absence de repérage multicolore sur les emballages, conduit probablement à alarmer certains consommateurs et à les orienter sur un produit concurrent. De l’autre, Nutri-Score pourrait perdre toute son efficacité si les grandes marques refusaient dans leur ensemble d’apposer le logo nutritionnel.
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Une question européenne
Car le code nutritionnel n’est pas obligatoire, ce que déplorent nombre d’associations et les milieux de la santé. Selon diverses études, ce repérage nutritionnel a incité fortement les industriels à améliorer leurs formules et les consommateurs à privilégier des produits plus sains. Le nombre de produits bien notés a grandement augmenté en trois à quatre ans. L’instrument qui informe le consommateur et le guide dans son choix est devenu indispensable pour promouvoir une alimentation plus saine.
Le débat est désormais européen. L’Allemagne, les Pays-Bas, l’Espagne et la Suisse ont déjà adopté le nouveau Nutri-Score 2, tandis que la Commission européenne réfléchit à une version de base pour l’ensemble de l’Union européenne.
Aurélie Laroche
Sources : Que choisir
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