La salmonelle s’attaque à la salade en sachet

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Pratique, facile à consommer, la salade en sachet est plébiscitée par les consommateurs. Mais des scientifiques alertent sur certains risques sanitaires, dont celui de la salmonelle.

 

Sachet saladeLes salades en sachet emballent les consommateurs. Avec 73 000 tonnes conditionnées chaque année, elles représentent plus de la moitié des salades vendues en France.
Huit Français sur dix en achètent. Un marché qui a doublé en quinze ans bien que les salades prêtes à consommer coûtent trois fois plus cher qu’une laitue fraiche. Les consommateurs sont ravis mais oublient une variable : la question sanitaire.

Selon une récente étude anglaise de l’Université de Leicester, le conditionnement des salades en sachet favorise la prolifération de la Salmonella enterica, principale cause d’intoxication alimentaire. La bactérie se développe dans le jus qui se répand dans le sachet, avant de contaminer les feuilles abimées et cassées. Toujours selon cette étude, les bactéries se reproduiraient rapidement même dans le réfrigérateur. Et rien à faire pour s’en débarrasser : un lavage minutieux et répété n’élimine pas les bactéries des feuilles.

 

Faible risque de contamination

 

Sur France Info, Laurent Aussel, microbiologiste à l’Université d’Aix-Marseille et spécialiste des salmonelles avance une explication : « Le conditionnement industrialisé nécessite de découper la salade. Cette « plaie » dans le légume est une voie d’entrée pour les bactéries. Les légumes entiers sont donc davantage protégés ».

Bien que le risque de contamination reste faible (environ 3%), des gestes simples sécurisent la consommation. Il est ainsi de recommander d’éviter les sachets qui semblent gonflés, de jeter les feuilles abimées et de consommer la salade préemballée le plus rapidement possible.
Le développement optimal de la charge bactériale se situe en effet entre quatre et cinq jours. Le meilleur conseil est encore d’opter pour des salades fraîches.

 

Eau de javel et chlore

 

Autre souci : pour réduire le risque bactériologique, les industriels rincent les feuilles à l’eau de javel avant de les conditionner. Entre 20 à 30 litres d’eau sont nécessaires pour laver un kilo de salade. L’eau utilisée plusieurs fois de suite a tendance à se charger en bactéries.
Les industriels utilisent aussi du chlore. Or, les résidus de chlore génèrent des composés cancérogènes (trihalométhanes) qui se disséminent dans les eaux usées.

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