Le miel bio est la marque d’une démarche qualité très exigeante. Une petite minorité d’apiculteurs se lancent sur cette voie étroite.
On dénombre environ 800 apiculteurs ayant choisi la voie exigeante de l’apiculture bio. Ils sont situés essentiellement dans le sud de la France (Auvergne-Rhône Alpes, Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon). La production de miel en bio se situerait aux alentours de 2 000 tonnes de miel, soit environ 10% de la production de miel nationale (environ 20 000 tonnes ces dernières années). La Bulgarie et l’Italie sont également des pays producteurs de miel bio.
Un rayon de trois kilomètres
Pour revendiquer le fameux label AB, ou l’adjectif bio, les ruchers doivent se situer à une grande distance de sources de pollution pouvant menacer la santé des abeilles et la pureté des produits (sites industriels, autoroute). Les sources de pollen et de nectar doivent être disponibles autour du rucher, dans un rayon de 3 km, et éloignées de toute source de pollution.
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Des fleurs sauvages
Les abeilles doivent butiner essentiellement les fleurs sauvages, des plantes cultivées selon les règles de l’agriculture biologique, et sur des espaces à faible incidence environnementale (prairies, zones humides, forêts, engrais verts, jachères faunistiques ou floristiques, trèfles, luzerne…). Essentiellement signifie en majorité. Autrement dit, si les abeilles butinent en partie sur des fleurs de plantes ou de cultures non bio, l’apiculteur ne perd pas son label bio.
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En cas de doute sur l’origine du pollen, il peut être demandé des analyses polliniques pour prouver l’origine bio, non contaminée, du pollen et du nectar produit. Lors du renouvellement des ruchers, l’essentiel des reines et des essaims doivent être d’origine biologique, mais l’apiculteur bénéficie d’une petite tolérance de 10%de non bio.
Noter toutes les opérations réalisées
Les méthodes d’élevage des abeilles, l’extraction, la transformation et le stockage des produits apicoles sont très surveillés et l’éleveur doit noter toutes les opérations réalisées. Le nourrissage des abeilles pendant l’hivernage est autorisé quand la survie des ruches est menacé mais il doit être uniquement constitué de de miel, de sucre ou de sirop de sucre bio. L’utilisation de médicaments vétérinaires est très réglementée : l’organisme certificateur ou l’autorité de contrôle doit en être informé.
On le voit, faire du miel bio n’est pas le métier le plus facile du monde. Mais, préviennent les experts, les apiculteurs bio sont tenus à une obligation de moyens et non de résultats. Le cahier des charges vise en premier lieu à tendre vers une qualité optimale et une diminution la plus forte possible des pollutions.
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JC Nathan
Sources : Fiche apiculture Fédération Nationale d’Agriculture Biologique (FNAB)