Les labels, pas toujours signes de qualité

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Les labels de qualité (Label rouge, AB, AOP, Garantie sans pesticides, etc) fièrement arborés sur les étiquettes ne sont pas toujours synonymes de qualité. Plusieurs associations (UFC-Que choisir, Greenpeace France, WWF France, BASIC) dénoncent les dérives du système.

 

 

Les associations de consommateurs et celle de lutte pour l’environnement dénoncent le peu de performances des  labels et signes de qualité.  Exemple : sur huit AOP (Appellations d’Origine Protégée) fromagères, seules cinq (Abondance, Camembert de Normandie, Laguiole, Picodon, Salers) suivaient précisément le cahier des charges, en matière de races de vaches, d’utilisation ou non de lait cru, de méthodes d’élevage (ensilage ou non).

 

Pour trois fromages, Saint-Nectaire, Cantal et Munster, des fromages d’entrée de gamme mais pourtant dûment labellisés n’ont rien de fondamentalement différent ou supérieur à des marques industrielles sans signe de qualité.

 

 

Label rouge du porc sous critique

 

 

Dans la viande, le label Rouge de la volaille et du bœuf est bien respecté, et donc l’engagement qualité est réel. Selon l’UFC-Que Choisir, dans la filière du porc, il y a beaucoup de manquements aux engagements liés au label, tant concernant la race, que l’accès des animaux à l’extérieur. Pas sûr du tout que le morceau de porc vendu sous label rouge soit supérieur à n’importe quel porc élevé en intensif.

 

 

Les labels bio, un réel impact

 

 

De leur côté Greenpeace France, WWF France, BASIC (Bureau d’analyse sociétale pour une information citoyenne) ont analysé les labels et certifications liés à la notion de durabilité (impacts sur le climat, biodiversité…) et autres critères socio-économiques (conditions de travail, impact sur la santé humaine…). Selon ces associations, le bio (AB, Bio Équitable en France, etc.) s’en sort bien avec un réel impact de leur cahier des charges (notamment sur la santé humaine, la qualité des sols, les ressources en eau, la biodiversité, ou le bien-être animal).

 

 

Haute Valeur environnementale, faible efficacité

 

 

En revanche, les associations sont beaucoup plus critiques concernant plusieurs labels (Agri Confiance, Zéro Résidus de Pesticides.. Le critère Haute Valeur Environnementale (HVE) notamment semble incapable de prouver des retombées positives sur de multiples aspects de santé et d’environnement (ressources en eau, biodiversité, qualité de l’air, climat…) comme de société (niveau de vie décent, cohésion sociale, etc.).

 

 

La jungle des labels

 

 

Au final, les différentes associations, accompagnée de l’UFC Que-Choisir demandent aux pouvoirs publics de mettre un peu d’ordre dans la jungle des labels et signes de qualité afin que le consommateur soit moins induit en erreur sur la qualité sous-jacente des produits labellisés. Il s’agit notamment d’être sûr que consommateurs et producteurs agissent de concert pour favoriser la transition agro-écologique et la lutte pour l’environnement.

 

 

Eric Allermoz

 

Sources : www.quechoisir