Les farines animales importées via le Canada

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alimentation ruminants

Le dossier des farines animales et du risque d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) est un sujet très sensible pour l’opinion publique. A la lumière des accords CETA en cours, il redevient d’actualité.

 

 

Par le biais des accords CETA en cours de ratification, il ne serait pas impossible de voir commercialisé en France et en Europe du bœuf canadien, en partie nourris à avec certaines farines animales réalisées à base de gras, de produits sanguins…

 

 

Interdiction du cannibalisme intra-espèce

 

 

Or, ces farines animales provenant de ruminants (bœuf, porc…) sont en partie prohibées en France et en Europe. Selon la règlementation, concernant les animaux d’élevage terrestres, les protéines animales transformées (PAT) d’une espèce ne peuvent pas être utilisées dans l’alimentation de la même espèce. Un principe résumé par la notion de non cannibalisme intra-espèce. Attention, le débat est très technique. La règlementation européenne prévoit divers assouplissements à cette interdiction. Par exemple, les produits sanguins d’une espèce peuvent être utilisés pour la fabrication d’aliments pour la même espèce.

 

 

Des produits non conformes à la règlementation européenne

 

 

Dans le cadre du CETA, le Canada devrait pouvoir exporter près de 50 000 tonnes équivalent carcasse de viande de bœuf et 75 000 tonnes de porc. Contrairement à ce que l’on peut raisonnablement attendre, ces produits d’importation pourraient ne pas se conformer aux règles sanitaires en vigueur sur l’alimentation des animaux d’élevage et sur la politique de prévention vis-à-vis du risque d’ESB (encéphalopathie spongiforme bovine) et son équivalent pour l’homme, la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ).

 

 

Déchets de bovins

 

 

Les consommateurs et les citoyens découvrent qu’il pourrait mettre dans leur assiette de la viande de boeuf nourri en partie avec des déchets de bovins. Certes, les scientifiques ont mis en évidence que seules certaines parties du bœuf (les matériaux à risque spécifié) étaient porteuses potentiellement du prion, donc du risque d’encéphalophatie spongiforme bovine (ESB), plus communément appelée « maladie de la vache folle« .

 

Lire la fiche consacrée à l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB)

 

Il n’en reste pas moins que l’on peut s’interroger sur la façon dont le consommateur est protégé – et informé – quand il mange du bœuf provenant du Canada ou de pays-tiers à la règlementation peu efficace.

 

JC Nathan

 

 

Sources : www.pleinchamp.com

 

Direction générale de l’alimentation
Service des actions sanitaires en production primaire Sous-direction de la santé et de protection animales

Note de service DGAL/SDSPA/2017-879 du 07/11/2017

www.info.agriculture.gouv.fr

 

Photo : www.different.land