En 2023, le mode de calcul du Nutri-score va évoluer pour prendre en compte les recommandations santé des pouvoirs publics.
Six ans après son lancement, le code nutritionnel Nutri-score, qui permet d’identifier la qualité nutritionnelle des aliments, se généralise et s’améliore. Les consommateurs commencent à bien connaître et à faire confiance au logo, aux cinq lettres (A, B,C, D, E) colorées (vert foncé, vert clair, jaune, orange, rouge).
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Six produits sur dix
Ce classement est fait sur la base d’une analyse entre les apports bénéfiques de l’aliment (fibres, protéines, vitamines, bons acides gras) et les apports négatifs (calories, acides gras saturés, sucres simples, sel). Selon son promoteur, le professeur Serge Hercberg, le logo est apposé sur environ 60% de l’offre alimentaire. Une réussite car l’opposition des grands groupes agro-alimentaires comme Coca Cola, Ferrero, Lactalis, Mars…) et de certains secteurs alimentaires (charcuteries, fromages…) a été et reste très vive.
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Pénaliser davantage les mauvais gras
L’algorithme à la base de l’évaluation nutritionnelle va évoluer afin de pénaliser davantage les fortes teneurs en « mauvais gras », en sel, en sucres. Les viandes rouges et les viandes transformées (charcuteries), riches en acides gras saturés, vont être notées plus sévèrement, compte tenu des suspicions de risques aggravés de cancer du côlon. Divers produits industriels (pizzas, etc), les boissons contenant des édulcorants, seront également davantage pénalisés. A l’inverse, des produits contenant des « bons gras » comme l’huile d’olive, de colza, d’olive, de noix) ou certains poissons gras, ainsi que les produits complets, devraient voir leur note s’améliorer.
L’adoption par l’Europe
Malgré certaines limites inhérentes au dispositif, ce code nutritionnel participe d’une spirale vertueuse incitant les consommateurs à mieux s’alimenter et les industriels à réaliser des produits plus sains et plus nourrissants. Une étape clef pourrait être franchie en 2023 avec l’adoption par l’Union européenne d’un logo nutritionnel unique. Selon Serge Hercberg, une cinquantaine d’associations de consommateurs réunies au sein du Bureau européen des unions de consommateurs (Beuc) et plus de 400 scientifiques militent en faveur de ce projet. Mais les résistances de divers lobbies industriels sont encore très fortes.
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JC Nathan
Source : sante.lefigaro.fr