Alcoolisme foetal, un vrai risque

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alcool grossesse

Les chiffres récents sur l’alcoolisme foetal donnent raison aux pouvoirs publics et aux campagnes de prévention. L’alcool est un vrai risque pour tous et encore plus pour les femmes enceintes.

 

 

L’alcoolisme foetal est un vrai risque, quoi qu’en disent les détracteurs des campagnes de prévention publiques. Les chiffres publiés par Santé publique France étayent nettement ce constat portent sur des données d’hospitalisation entre 2006 et 2013. Sur cette période, on a diagnostiqué chez 3207 enfants atteints d’un trouble causé par l’alcoolisation fœtale au cours de la période étudiée, et 452 enfants touchés par un syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF).

 

 

Une affection peu connue du grand public

 

 

La France, pays où la consommation d’alcool par habitant est élevée, a pour habitude de minimiser les dommages causés par des consommations excessives. Le syndrome d’alcoolisation fœtale est une affection peu connue du grand public. Seul  un Français sur quatre sait qu’il n’y a pas de consommation d’alcool sans risque pendant la grossesse (enquête BVA 2015 pour Santé publique France). Or, c’est la première cause de handicap mental non génétique et d’inadaptation sociale de l’enfant en France.

 

 

Graves difficultés d’adaptation sociale

 

 

Le SAF est souvent difficile à détecter chez les enfants. Il peut se manifester tardivement à l’école par des troubles de l’attention, par des difficultés d’apprentissage, des troubles du comportement, et à l’âge adulte par des graves difficultés d’adaptation sociale.  » «C’est un risque majeur de perturbation du développement de l’enfant », estime le neuropédiatre David Germanaud, à l’hôpital Robert-Debré à Paris.

 

 

Binge drinking

 

 

Le problème est que nombre de jeunes femmes, une fois qu’elles ont banalisé les soirées festives et les pratiques de binge drinking ont énormément de mal et souvent ne parviennent pas à cesser toute consommation d’alcool. Dans leurs préconisations, les médecins se montrent souvent trop discrets de peur d’être invasifs.

 

La nouvelle campagne de Santé publique France durant le mois de septembre proclame : «Parce qu’aujourd’hui personne ne peut affirmer  qu’un seul verre soit sans risque pour le bébé: par précaution,  zéro alcool pendant la grossesse.» Pas sûr que cela touche toute la cible concernée.

Lire aussi : Alcool grossesse : une nouvelle sensibilisation aux risques

 

Aurélie Laroche

 

Sources : le figaro santé