Du sommeil pour lutter contre le poids

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sommeil et poids

Le manque de sommeil favorise la prise de poids. Les scientifiques sont formels. A contrario, un repos nocturne suffisant aide au maintien d’une bonne condition physique.

 

Le manque de sommeil est facteur de nombreux dérèglements et pathologies, comme la dépression, les retards de croissance, la prise de poids….  La baisse du temps de sommeil dans les pays occidentaux ces cinquante dernières années serait ainsi l’une des principales causes de la montée de l’obésité.

 

Fonctions vitales du sommeil

 

A l’occasion du Salon de la Nutrition à Montpellier (21 mars au 24 mars 2018), Lucie Barateau, neurologue (Centre de référence national narcolepsie-hypersomnie -CHU Gui de Chauliac, Montpellier) a rappelé les nombreuses fonctions vitales du sommeil. « On peut établir des liens entre un temps de sommeil trop court – moins de 6 heures par jour – et l’IMC (Indice de Masse Corporelle). Or, un tiers des Français dorment moins de 6 heures par jour » remarque la spécialiste.

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Leptine et ghréline

 

 

Au cours d’une journée entière (24 heures), le sommeil est la plus longue période sans prise alimentaire. Cela équivaut à un petit jeûne. L’alternance jour-nuit a un impact fort sur la secrétion de deux hormones : la leptine, hormone sécrétée principalement la nuit par les adipocytes (cellules stockant les lipides) qui inhibe l’appétit et stimule la dépense énergétique; la ghréline, hormone sécrétée essentiellement le jour par l’estomac qui stimule l’appétit et l’adipogénèse (formation de tissus adipeux).

 

L’excès de ghréline peut entraîner une prédilection pour les aliments riches en sucres et graisses. Diverses études ont prouvé que les personnes dormant moins, avaient une production en baisse de leptine (hormone de la satiété), et en hausse de celle de ghréline (hormone de l’appétit).

 

Sommeil et résistance à l’insuline

 

 

La quantité et la qualité de sommeil jouent aussi sur la glycémie et la résistance à l’insuline (résistance accrue avec moins de sommeil), et elles ont donc finalement un effet sur la prise de poids. D’autres études montrent aussi la responsabilité du manque de sommeil dans les états inflammatoires. Soit une suspicion supplémentaire compte tenu de l’état inflammatoire chronique observée chez les personnes en situation d’obésité.

 

Le suivi du sommeil semble donc une piste à ne pas négliger pour combattre les risques de surpoids.

 

 

Aurélie Laroche

 

Sources : Sommeil et régulation du poids. Pr. Karine Spiegel. Inserm / UCBL – U628

 

institutdanone.org

 

Salon Nutrition Montpellier 2018. EDNH Montpellier.

 

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