L’obésité des enfants monte en flèche. Des rapports récents tirent la sonnette d’alarme sur cette épidémie et ses conséquences pour la santé.
Selon la Fédération mondiale contre l’obésité, on compte 150 millions d’enfants obèses dans le monde. En 2030, ce chiffre pourrait monter à 250 millions. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé un programme entre 2010 et 2025 pour stopper l’épidémie d’obésité infantile, mais la Fédération mondiale contre l’obésité estime que seul un très petit nombre de pays peut parvenir à cet objectif.
Mauvaise alimentation et faible activité physique
Trois causes principales expliqueraient cette inflation de l’obésité infantile : la mauvaise alimentation (en bonne partie favorisée par l’industrie agro-alimentaire, la grande distribution et le marketing), la généralisation des écrans et la banalisation des transports qui favorisent une faible activité physique.
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La mauvaise qualité de l’air
Un autre facteur a été cité par l’OMS : la pollution et la mauvaise qualité de l’air favoriseraient l’obésité infantile. Les enfants exposés à davantage de dioxyde d’azote auraient un poids supérieur aux autres.
Dérèglements du métabolisme
L’obésité chez les enfants préfigure des générations adultes durement touchées par les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, et autres dérèglements du métabolisme. Les systèmes de soins devront assurer de coûteuses prises en charge. Le plus inquiétant est la passivité des gouvernements des différents états concernés. Au Québec, de nombreux pédiatres et nutritionnistes dénoncent la faiblesse des pouvoirs publics.
Une maladie comme les autres
Julie St-Pierre, professeure de pédiatrie à l’Université McGill, spécialiste de l’obésité infantile, estime qu’il faut absolument reconnaître l’obésité comme une maladie pour « légitimer » l’accès par les jeunes Québécois obèses aux soins de santé. Selon cette docteure, les préjugés envers les personnes obèses peuvent en partie expliquer la lenteur des gouvernements à reconnaître l’obésité comme une maladie.
Les spécialistes québecois pensent qu’il faut investir dans des programmes de prévention chez les jeunes. Des associations réclament l’instauration d’une taxe sur les boissons sucrées, incriminées dans cette montée de l’obésité.
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Aurélie Laroche
Sources : sciencepost.fr
Photo : AP