Pesticides et cancer du sein

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cancer sein

Les liens entre pesticides et cancer, plus exactement pesticides et cancers du sein, se confirment.

 

Pesticides et cancer du sein ? La corrélation est plausible. Une équipe mixte de chercheurs(es) (INRAE, Inserm, Cnam et Université Sorbonne Paris Nord) avait mis en évidence il y a quelques années que les  consommatrices (ménopausées) d’aliments issus de l’agriculture biologique (AB) avaient un moindre risque de cancer. Ils s’étaient appuyés pour cette étude sur la fameuse cohorte NutriNet-Santé.

 

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Cancers du sein et de la prostate

 

 

Les scientifiques ont poursuivi leurs recherches en étudiant les effets de pesticides utilisés en grandes quantités dans l’agriculture et fortement suspectés de perturber le système endocrinien (système hormonal) et de favoriser des cancers du sein et de la prostate. La nouvelle recherche a porté sur une cohorte de 13 149 femmes ménopausées. Les chercheurs(es) ont mesuré l’exposition à 25 substances chimiques actives entrant dans la composition de pesticides autorisés en Europe, incluant des produits utilisés en agriculture biologique.

 

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Augmentation du risque de cancer

 

 

Dans le groupe de femmes exposées aux pesticides de synthèse suivants (chlorpyriphos, imazalil, malathion et thiabendazole), les chercheurs ont enregistré une augmentation du risque de cancer du sein en post-ménopause chez les femmes en surpoids (IMC entre 25 et 30) ou obèses (IMC supérieur à 30). Celles qui n’avaient pas été exposées ont vu le risque de cancer du sein en post-ménopause baisser de 43%.

 

 

Cultures d’agrumes, de blé ou d’épinards

 

 

Les pesticides étudiés sont assez banals. Le chlorpyriphos est utilisé sur les cultures d’agrumes, de blé, de fruits à noyau ou d’épinards par exemple. L’imazalil est également utilisé pour la culture d’agrumes, de pommes de terre et les semences. Le malathion, utilisé pour lutter contre les insectes suceurs (pucerons, cochenilles) est interdit en France depuis 2008 mais autorisé dans certains pays européens. Le thiabendazole est utilisé sur le maïs, les pommes de terre et certains semis.

 

 

Baisse de la fertilité

 

 

De nouveau, de forts soupçons pèsent sur des produits chimiques connus pour être des perturbateurs endocriniens, probablement responsables de la baisse de la fertilité enregistrée en Occident ces 20 à 30 dernières années, et impliqués dans divers cancers.

 

Katrina Lamarthe

 

Sources : inserm.fr