Après la folie des fêtes de fin d’année, tout le monde a besoin de mettre un bémol à sa consommation d’alcool. Les uns se lancent le défi du « dry january » – janvier sec -, les autres celui du « damp january » ou janvier humide.
Un mois sans alcool ! Pas d’alcool en janvier. Pour la quatrième année, cette invitation est lancée en France. Ce défi inventé en Grande-Bretagne il y a une dizaine d’années, fait de plus en plus parler de lui. Même si beaucoup de courageux candidats craquent au cours du mois, piégés par un anniversaire, un « pot » amical ou une bouteille tentatrice, le « dry january » ou « janvier sec » présente plusieurs atouts : celui de confronter tout un chacun à sa dépendance à l’alcool, à son niveau d’addiction; celui de commencer à prendre conscience de l’engrenage de l’alcool quasi quotidien, liés aux rites sociaux et aux automatismes de la fête.
L’autre bénéfice est incontestable : reposer l’organisme et le foie soumis à une forte pression en période de fin d’année.
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Des outils et des conseils
Pour soutenir ce challenge, Fédération Addiction met à disposition diverses applications et outils : mailing list de dryjanuary.fr, réseaux sociaux @DryJanuaryFR pour recevoir ou trouver des conseils et astuces, une application gratuite Try Dry pour compter les verres non bus, calculer l’argent et les calories économisées… Sur le groupe Facebook d’entraide #LeDéfiDeJanvier, des personnes ayant réussi un dry january ou connaisseuses des addictions viennent prodiguer des conseils personnalisés.
Le Damp January ou janvier humide
Depuis un an, on voit fleurir une nouvelle notion : le Damp January, janvier humide, une alternative à l’abstinence totale du janvier sec. Soit un mois où l’on boit moins mais où on reste « souple » avec l’alcool. L’idée vient semble-t-il des alcooliers eux-mêmes qui cherchent à contrer les risques d’un mois à zéro consommation d’alcool. Les associations et les addictologues ont accueilli avec peu d’enthousiasme cette initiative, probablement imaginée pour « torpiller » le « janvier sec ».
Pression artérielle, repos du foie, sommeil…
Un « janvier humide » mais moins arrosé, avec réduction de la consommation, reste pourtant une expérience utile et bénéfique. Diverses études ont montré qu’une réduction du nombre de verres bus ou du nombre de jours où l’on boit dans le mois avait de multiples incidences bénéfiques : baisse de la pression artérielle, meilleure santé psychologique, repos du foie, risques moindres de cancer ou de maladies cardiaques, amélioration du sommeil, énergie renforcée, peau en meilleur état…. Rien que cette liste constitue une magnifique publicité pour un mois de janvier sec ou simplement moins arrosé.
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JC Nathan
Sources : Liberation