Des gratins moelleux et croustillants

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plats d'hiver gratins

plats d'hiver gratins

 

Tian de légumes, gratin de macaronis, hachis parmentier, le gratin s’invite à notre table en toute simplicité.

 

Infinie diversité du gratin… Il peut être tout-légume (chou-fleur, aubergine, pomme de terre…), aux céréales (gratins de pâtes ou de riz), avec ou sans fromage, improvisés avec un reste de viande ou de légume…  Il sait aussi être chic, comme ce  gratin d’asperges vertes et blanches au parmesan de Romain Corbière, chef de l’Ecole Ducasse. Bref, il n’y a pas que le gratin Dauphinois dans la vie !

 

Croustillants

 

Le point commun des gratins ? Une croûte croustillante et dorée, dessus dessous, que les convives se disputent. Historiquement, le terme gratin désignait la fine croûte que l’on grattait au fond du plat et non ce fromage croustillant dont se parent les gratins d’aujourd’hui. Pour aider le fromage à prendre cette belle teinte dorée, parsemez-le de copeaux de beurre. Il se saupoudre aussi de chapelure (à base de pain sec mais aussi de biscuits secs) ou se nappe d’une crème aux œufs qui dorera sous le gril.

 

Des ingrédients à connaître

 

Attention au temps de cuisson et surtout au comportement à la cuisson des ingrédients : les pommes de terre par exemple, ont tendance à absorber le liquide autour d’elles, tandis que les courgettes vont rendre de l’eau et risquent de détremper le gratin. La semoule, les pommes de terre, les aubergines, ou encore le riz mi-cuit peuvent absorber du liquide pendant la cuisson. Disposez-les dans le plat à gratin en alternant avec des ingrédients humides, comme les courgettes, les tomates, les purées de courges…

 

Cuissons à maîtriser

 

Le secret d’un gratin réussi tient à sa cuisson. Si les légumes n’ont pas été précuits (gratin dauphinois par exemple), il leur faudra plus de liquide (lait, crème, bouillon…) et un temps de cuisson plus long, à température assez douce au départ. Pour écourter le temps de cuisson, il faudra précuire les légumes (à l’eau, à la vapeur, poêlé…), en les gardant légèrement fermes, avant de passer le gratin au four. La viande et le poisson peuvent également être d’abord poêlés avant d’être enfournés. Cependant seul un long passage au four donne cette fameuse fine croûte au fond du plat. S’il n’est pas assez doré en surface, glissez-le quelques secondes sous le gril.

 

 

Une présentation tendance

 

De nos jours, le gratin est devenu individualiste. Il s’offre comme une attention privée dans des petites cocottes individuelles, des plats à œufs ou à crème brûlée, des pots de yaourt en verre… Réservez le caractère chaleureux et convivial du « plat à gratin » unique pour les grandes tablées familiales.

 

Un plat d’hiver

 

Les légumes d’automne-hiver comme le chou-fleur, le potiron, le céleri-rave ou encore le panais se prêtent bien au gratin : découpez-les en gros dés, précuisez-les, mettez-les dans un plat à four et nappez-les de béchamel ou de crème fraîche. enfournez pour 30 à 40 min.

 

Les petits plus

 

Variez les fromages et substituez au traditionnel emmental du gouda râpé, des lamelles crottin de chèvre… Il suffit que le fromage ait une bonne aptitude au gratin (le bleu ou la mimolette par exemple ne conviennent pas). Agrémentez le fromage (ou la chapelure) de fruits secs (pignons de pin, noix, figues) concassés. Remplacez la crème fraîche par des préparations à base de soja (pour les allergiques aux protéines de lait de vache), le lait de vache par des laits végétaux (amande, riz…).

 

Hortense Allain-Launay