
Les aliments ultra-transformés ? Sous ce terme un peu technique, se trouve une grande partie des aliments distribués en grandes surfaces. C’est le coeur de la malbouffe, l’exact opposé d’une nutrition de qualité.
Avant d’hériter d’un nom technique précis, les aliments ultra-transformés étaient regroupés sous le vocable peu glorieux de malbouffe. Toute la responsabilité de la grande distribution et du marketing agro-alimentaire est d’avoir donner une image très attrayante à des produits nocifs aussitôt qu’ils sont consommés en grande quantité.
La notion est récente. Elle vient d’être fortement médiatisée par le Dr Anthony Fardet, chercheur en alimentation préventive et holistique, avec son ouvrage Halte aux aliments ultra-transformés ! Mangeons vrai (Editions Thierry Souccar).
Margarines, pain de mie, nuggets…
Une classification des aliments par degré de transformation permet de mieux décrypter le paysage alimentaire. On peut ainsi distinguer :
– les aliments bruts ou peu transformés (fruits, légumes frais ou congelés, céréales entières…),
– les ingrédients (sel, vinaigre, huiles…)
– les aliments transformés (conserves, fromages, pain….),
– les aliments ultra-transformés (margarines, saucisse, chips, céréales du petit déjeuner, pain de mie, nuggets, desserts lactés, biscuits…). Dans certains rayons de supermarchés, il n’y a quasiment que des produits ultra-transformés. Comme ils sont très peu chers, ils sont aussi fortement consommés.
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Pour élaborer ces aliments ultra-transformés (AUT), les industriels se livrent à un véritable meccano reconstruisant de nouvelles « matrices alimentaires » à coups de procédés industrielles (cuisson-extrusion, cracking, soufflage, hydrogénation, etc…) et élaborant une « mixture » de protéines, sel, sucres, gras, fibres ultra-transformés, graisses hydrogénées, arômes (naturels ou de synthèse), et d’une cohorte d’additifs cosmétiques (texturants, émulsifiants, modificateurs de goût, colorants..). Savant mélange destiné à améliorer l’aspect, la conservation, les qualités organoleptiques des produits, et au passage, à créer une dépendance.
« L’aliment est plus que la somme de ses nutriments : c’est un tout… »
Mais aliments, coeur de la production de l’industrie agro-alimentaire moderne, pose de multiples problèmes. « Leur matrice a été déstructurée » explique Anthony Fardet. Ce n’est plus du blé, mais une succession de composants de blé, ce n’est pas du lait mais de la poudre de lait, etc. qui entrent dans l’élaboration de ces produits.
Or, comme le rappelle ce spécialiste, « l’aliment est plus que la somme de ses nutriments : c’est un tout. L’aliment est un ensemble de nutriments encapsulés dans une matrice. Et ces nutriments agissent en synergie dans l’organisme. » Exactement ce que ne font pas les aliments très transformés.
Bombes à calories, pauvres en nutriments
Les aliments ultra-transformés sont des bombes à calories, des concentrés de graisses, de sucres ou et de sel, d’agents chimiques et autres composants plus ou moins indésirables. Ils sont remarquablement pauvres en fibres et en micro-nutriments (minéraux, vitamines…). Au fil des études scientifiques, leur responsabilité dans l’explosion de l’obésité, et des maladies chroniques (diabète, cholestérol, maladies cardio-vasculaires….) apparaît de plus en plus avérée.
JC Nathan
Sources :www.passeportsante.net/fr