L’alcool, facteur de cancer pour les femmes

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L’alcool est facteur de cancer pour les hommes mais aussi pour les femmes, en particulier à cause du cancer du sein. Une réalité difficile à intégrer.

 

 

On savait que l’alcool était un facteur de risque du cancer du foie. Les personnes informées savaient aussi que ce psychotrope est cause d’autres cancers : œsophage, larynx, colon… Depuis 1988, l’alcool est identifié par le Centre International de la Recherche contre le Cancer (CIRC) comme cancérigène avéré. Mais ce qui est beaucoup moins connu, c’est son rôle dans les cancers « féminins », comme le cancer du sein.

 

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Une femme sur cinq avertie du risque

 

 

Un sondage réalisé par des chercheurs de l’université de Southampton (Royame-Uni)a montré que seules 20% des femmes savaient que l’alcool est facteur de risque. La sous-information des femmes relève du déni collectif. Car les chiffres sont très parlants : 28 000 cancers liés à l’alcool (chiffres 2015) dont presque un tiers (8100) de cancers du sein.

 

 

Un verre, une hausse de 10% du risque

 

 

L’épidémiologiste Catherine Hill, spécialiste du cancer, martèle cette statistique : un verre d’alcool par jour augmente le risque de cancer du sein de 10%. Diverses études tendent à montrer qu’il n’y a pas de consommation inoffensive. Pour se débarasser de l’alcool, l’organisme, via le foie, fabrique un produit de dégradation de l’alcool, l’acétaldéhyde.

 

 

L’acétaldéhyde, cancérogène certain

 

 

L’acétaldéhyde produit par le foie (il en existe d’autres formes) est un cancérogène certain pour l’homme selon le CIRC car il contribue à dégrader des brins de l’ADN ou entraîner des aberrations chromosomiques.  Cette perturbation de l’ADN va faciliter le développement de lésions cancéreuses via divers phénomènes (stress oxydatif, inflammations…).

 

 

Liberté de consommer

 

 

L’alcool est un facteur de risque de cancer à part entière, même à petite – moyenne dose, mais les campagnes de prévention  se focalisent davantage sur les comportements à risques les plus excessifs. Quant à la population, elle préfère ne pas attacher d’importance à cette dimension anti-festive et garder sa liberté de consommation.

 

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Aurélie Laroche

 

Sources : sante.lefigaro.fr