Lutter contre l’obésité des enfants

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L’obésité est un fléau qui s’étend dans le monde entier et en France, touchant aussi les enfants que les adultes. Les causes sont multiples et les actions pour revenir à la normale sont compliquées.

 

Tout le monde sait que l’obésité touche désormais aussi les enfants. Alors que le taux d’obésité en France a doublé ces vingt dernières années, passant de 8,5% à 17% de la population, ce fléau atteint désormais les jeunes. Aujourd’hui, on estime que 5% des enfants sont en situation d’obésité. Par obésité, on entend un Indice de Masse Corporelle (IMC) de 35 kg/m2.

Rappelons que l’IMC est égal au poids/taille au carré.  Un IMC au-dessus de 25 indique un surpoids, au-dessus de 30 une obésité modérée, au-dessus de 35 une obésité sévère.

 

Pathologies à terme

 

L’obésité des enfants est le plus souvent liée à la catégorie sociale (elle monte jusqu’à 6% dans les familles d’ouvriers) et aussi à l’origine (les Hauts-de-France, avec 22%, les départements ultra-marins).  L’obésité chez les jeunes, surtout quand elle est encore présente à la puberté, préfigure l’obésité des adultes et de nombreuses pathologies (maladies cardiovasculaires, diabète…).

 

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Les causes sont multiples et se combinent de façon complexe : le mode d’alimentation et la généralisation des aliments gras et sucrés, la télévision et les écrans en général durant le repas, de mauvais rythmes de vie (repas, coucher…), la perte de sommeil…. Et bien entendu le manque d’exercice physique.

 

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Produits nocifs pour la santé

 

Face à ce dérapage, les grandes actions publiques semblent de peu d’efficacité. Le Programme national de nutrition santé, régulièrement mis à jour depuis 2001, qui a pour objectif principal l’amélioration de la santé de la population, ne parvient pas à modifier les comportements en matière d’alimentation. Ces comportements sont lourdement conditionnés par des aspects économiques et socio-culturels, et par un marketing offensif en faveur de produits nocifs pour la santé (sodas, pizzas, biscuits, produits ultra-transformés…).Dès lors, les campagnes et les systèmes d’injonctions comme « Manger mieux, bouger plus » semblent globalement inefficaces pour inverser ces tendances lourdes.

 

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Activité physique quotidienne à l’école

 

 

Certaines initiatives vont dans le bon sens, telle l’instauration en septembre 2022 dans les écoles primaires, d’une activité physique quotidienne de 30 minutes, en plus de l’éducation physique et sportive (EPS). Une bonne mesure mais qui pâtit, selon certains observateurs, du manque de moyens pour porter ce type de réformes et de la non concertation des professeurs d’écoles.

 

 

Actions d’accompagnement

 

 

Mais pour des connaisseurs du dossier « obésité des enfants », seules des actions d’accompagnement au plus près des familles, pourraient avoir de l’efficacité. C’est par un tissu d’actions cohérentes que l’on peut espérer donner des repères et encourager des bons réflexes, comme manger des légumes, terminer si possible le repas par un fruit, éviter les grignotages, limiter au maximum les boissons sucrées…

 

 

 

Aurélie Laroche

 

Sources : France Assos-santé