Prébiotiques, probiotiques et maintenant postbiotiques. Quelques repères pour mieux comprendre ces catégories à mi-chemin entre compléments alimentaires et médicaments, visant à dissiper des maux digestifs et à renforcer le microbiote intestinal.
Prébiotiques, probiotiques, et postbiotiques. Trois catégories qu’il faut bien distinguer. Les prébiotiques sont des composés nutritifs – principalement des glucides, et plus précisément des oligosaccharides (fructoses, galactoses, glucose…) et des polysaccharides (cellulose, amidon)- que l’on trouve dans les fibres. Non digestibles, ils aident au travail de fermentation des bactéries intestinales du côlon et à la stimulation du microbiote intestinal.
Lire : Prébiotiques, probiotiques, explications
Les probiotiques sont des micro-organismes vivants (bactéries, levures), étrangers à l’organisme, naturellement présents dans les yaourts et les laits fermentés (bactéries lactiques) qui, s’ils sont judicieusement prescrits ou consommés, viennent renforcer la diversité de la flore intestinale.
Lire : A quoi servent les probiotiques
Postbiotiques, des composés inanimés
Les postbiotiques sont des composés (acides organiques, peptides, protéines, polysaccharides enzymes) inanimés : des cellules microbiennes inanimées, fragments de cellules, fragments de structures (composants des parois cellulaires ou de protéines). A l’état naturel, il s’agit de métabolites issus de la fermentation bactérienne.
Bactéries inactivées
Mais on peut aussi les produire en « inactivant » des probiotiques et autres bactéries. Ces composés, bien qu’inanimés, conservent une activité biologique qui serait bénéfique sur le microbiote et l’immunité. Selon leurs promoteurs, les postbiotiques permettraient de dissiper les malaises digestifs, de contribuer à la prévention de maladies infectieuses type gastroentérite. En 2019, des chercheurs ont réussi à l’aide d’une bactérie inactivée, Akkermansia muciniphila, à améliorer la santé de patients en surpoids ou obèses atteints de syndrome métabolique.
Plus faciles à produire et à stocker
Pour l’industrie pharmaceutique, ce devrait être un nouveau marché très porteur. Du fait qu’ils sont « inanimés » (non vivants), les postbiotiques ont une plus longue longévité, sont plus faciles à produire et à stocker que les probiotiques.
Les postbiotiques sont déjà intégrés dans des crèmes et produits pour la peau de façon à protéger le microbiote cutané et ses fonctions protectrices. Les industriels des compléments alimentaires s’y intéressent désormais beaucoup. Ils y voient les promesses des probiotiques sans les inconvénients.
Lire aussi : Les yaourts et les vertus des probiotiques
JC Nathan
Sources : www.gutmicrobiotaforhealth